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WRIGHT.

LA PÊCHE.

ON confond quelquefois Richard Wright, l'auteur de ce tableau, avec un autre peintre, natif de Derby, portant le même nom et qui est plus connu. Le premier naquit à Liverpool et ne peignit guère que des marines. La Pèche est regardée en général comme son meilleur ouvrage : il est compose correctement, le clair-obscur en est large et naturel. En 1766, la Société d'Encouragement accorda à l'artiste un prix de 50 guinées (environ 1,250 francs) pour ce tableau. Il faut néanmoins observer que le site n'est pas anglais, que le vaisseau de guerre portant la bordée à terre, pendant qu'il force de voiles, est un incident improbable que la correction et la beauté du dessin ne peuvent faire excuser. Le titre de ce tableau est mal choisi, car le seul objet qui s'y trouve ayant rapport à la pêche est une voiture d'une construction assez bizarre, sur laquelle est inscrit Fish Machine (chasse-marée) : le conducteur de cette cariole se dirige vers la mer, pour le plaisir, sans doute, de baigner ses chevaux à la distance d'une encablure d'un vaisseau de soixante-quatorze dont les voiles portent à plein!

William Woollett grava ce tableau fort supérieurement et bientôt après on publia sur le continent un fac-simile de sa planche. J.-J. Avril en fit une de plus petite dimensiou en y mettant le nom de Vernet comme peintre. Cette manière de frauder un auteur de sa renommée fut répétée dans plusieurs occasions, les relations peu fréquentes qui existaient entre l'Angleterre et la France, il y a soixante ans, donnant beaucoup de facilité à faire passer de pareilles supercheries.

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ALLAN.

CIRCASSIAN CAPTIVES.

THE annexed picture represents a Circassian chieftain selling to a Turkish Pacha some prisoners which he has captured in a marauding expedition against a neighbouring tribe.

The scene passes at the residence of the Turk, whither the conqueror has resorted with his booty as to a sure market. The two chief traffickers in human flesh had apparently brought their negotiation to a close, and the purchaser is in the act of presenting a purse to the vender; but his hand is arrested by an officious counsellor at his elbow, who appears desirous to try the result of another haggle, and recalls Byron's words on a similar transaction.

They haggled, wrangled, swore too-so they did!

As though they were in a mere Christian fair,

Cheapening an ox, an ass, a lamb, or kid,

So that their bargain sounded like a battle
For this superior yoke of human cattle. »

DON JUAN, Canto V.

The unhappy captives for the most part await the conclusion of this ceremony in submissive silence, and, kneeling before the divan, hope to propitiate their purchaser by humility; it is not so, however, with a beautiful girl whose hand is held by the Circassian Warrior, and who appears deeply sensible of her degradation; her brother by her side attempts to resist ; but the high-spirited youth is mastered by numbers. The soldiers of the Pacha, and the followers of the Chief guarding other prisoners, fill up the composition.

The conception and execution of this picture are entitled to high praise it is the property of the Earl of March and Wemyss, and has been well engraved by Stewart of Edinburgh.

ALLAN.

CAPTIFS CIRCASSIENS.

CE tableau représente un Chef circassien vendant à un Pacha turc des prisonniers qu'il a faits dans une expédition contre une tribu voisine.

La scène se passe dans la demeure du Tarc, chez qui le vainqueur s'est rendu avec son butin, sûr d'y trouver un acquéreur. Il semblerait que les deux principaux marchands de chair humaine avaient déjà conclu un marché, car l'acquéreur présente une bourse au vendeur; mais un ami officieux retient la main de celui-ci, voulant, sans doute essayer le résultat d'un second debat. Le lecteur se rappellera d'une semblable transaction décrite par lord Byron, dans le Ve. chant de Don Juan : « Ils contestèrent, disputėrent, jurėrent, comme s'ils eussent été dans une foire chrétienne marchandant un bœuf, un âne, un agneau ou un chevreau, de sorte que l'achat de ce couple d'animaux d'espèce supérieure causa autant de bruit qu'une bataille. »

La plupart des malheureux captifs attendent en silence la fin de cette discussion, et s'agenouillent devant le divan, espérant par cette soumission adoucir leur nouveau maître. Il n'en est pas ainsi d'une jeune fille d'une grande beauté qu'un guerrier circassien tient par la main, et qui paraît pénétrée de son déshonneur; son frère qui est à côté d'elle veut résister, mais, accablé par le nombre de ses ennemis, sa bravoure et sa générosité lui deviennent inutiles. Le reste du tableau se compose des soldats du Pacha et de la suite du Chef gardant d'autres prisonniers.

La conception et le faire de ce tableau méritent d'être admirés il appartient au comte de March et Wemyss, et a été gravé avec goût par Stewart d'Édimbourg.

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