Lettres de Madame de Sévigné à sa fille et à ses amis, Volume 3

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Bossange, Masson et Besson, 1806 - 478 páginas
 

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Passagens mais conhecidas

Página 136 - ... à cinq mille francs, parce qu'ils reconduisirent le corps jusqu'à la première ville, et voulurent défrayer tout le train. Que dites-vous de ces marques naturelles d'une affection fondée sur un mérite extraordinaire?
Página 134 - Monsieur, lui dit-il, vous avez raison : je ne veux point du tout être tué aujourd'hui; cela sera le mieux du monde." Il eut à peine tourné son cheval, qu'il aperçut Saint-Hilaire, le chapeau à la main, qui lui dit: "Monsieur, jetez les yeux sur cette batterie que je viens de faire placer là.
Página 419 - C'est ici où les Bohémiennes poussent leurs agrémens ; elles font des dégognades , où les Curés trouvent un peu à redire: mais enfin, à cinq heures, on va se promener dans des pays délicieux; à sept heures, on soupe légèrement, on se couche à dix. Vous en savez présentement autant que moi.
Página 77 - ... sa lettre et l'envoie à deux heures. Il va sur cette petite colline avec huit ou dix personnes : on tire de loin à l'aventure un malheureux coup de canon , qui le coupe par le milieu du corps , et vous pouvez penser les cris et les pleurs de cette armée : le courrier part à l'instant, il arriva lundi, comme je vous ai dit; de sorte qu'à une heure l'une de l'autre, le roi eut une lettre de M. deTurenne, et la nouvelle de sa mort. Il est arrivé depuis un gentilhomme de M.
Página 256 - Je vous donne avec plaisir le dessus de tous les paniers; c'est-à-dire, la fleur de mon esprit, de ma tête, de mes yeux, de ma plume, de mon écritoire, et puis le reste va comme il peut.
Página 220 - une grande rue , et défendu de les recueillir sur peine « de la vie ; de sorte qu'on voyait tous ces misérables , « femmes accouchées, vieillards,' enfants, errer en pleurs « au sortir de cette ville, sans savoir où aller, sans avoir « de nourriture ni de quoi se coucher.
Página 135 - Langres ils se sont surpassés; ils allèrent au-devant de lui en habits de deuil au nombre de plus de deux cents , suivis du peuple ; tout le clergé en cérémonie ; il y eut un service solennel dans la ville, et en un moment ils se cotisèrent tous pour cette dépense , qui monta à cinq mille francs , parce qu'ils reconduisirent le corps jusqu'à la première ville , et voulurent défrayer tout le train. Que...
Página 102 - Le coup de canon vient donc, et emporte le bras de Saint-Hilaire qui montrait cette batterie, et tue M. de Turenne : le fils de Saint-Hilaire se jette à son père, et se met à crier et à pleurer. Taisez-vous, mon enfant, lui dit-il ; voyez, en lui montrant M. de Turenne roide mort, voilà ce qu'il faut pleurer éternellement, voilà ce qui est irréparable.
Página 38 - La retraite qu'il vient de faire est la plus éclatante et la plus fausse action de sa vie, c'est un sacrifice qu'il fait à son orgueil, sous prétexte de dévotion : il quitte la cour où il ne peut s'attacher, et il s'éloigne du monde qui s'éloigne de lui.
Página 74 - ... dans sa chambre ; sa femme sauva le quatrième, et s'enfuit. Le pauvre homme est au Châtelet; il sera pendu dans un jour ou deux. Il dit que tout son déplaisir, c'est de n'avoir pas tué sa femme et l'enfant qu'elle a sauvé. Songez que cela est vrai comme si vous l'aviez vu, et que depuis le siège de Jérusalem *, il ne s'est point vu une telle fureur.

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