Fables de Fontaine avec les notes de Champfort, Volume 1

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Delance, 1796
 

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Página 42 - Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde : On a souvent besoin d'un plus petit que soi. De cette vérité deux fables feront foi ; Tant la chose en preuves abonde. Entre les pattes d'un lion Un rat sortit de terre assez à l'étourdie. Le roi des animaux , en cette occasion , Montra ce qu'il étoit, et lui donna la vie.
Página 3 - Une grenouille vit un bœuf Qui lui sembla de belle taille. Elle qui n'était pas grosse en tout comme un œuf, Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille Pour égaler l'animal en grosseur ; Disant : Regardez bien, ma sœur; Est-ce assez ? Dites-moi; n'y suis-je point encore ? - Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout ! -M'y voilà ? - Vous n'en approchez point.
Página 27 - Le chêne un jour dit au roseau : Vous avez bien sujet d'accuser la nature ; Un roitelet pour vous est un pesant fardeau...
Página 11 - LE RAT DE VILLE ET LE RAT DES CHAMPS. Autrefois le rat de ville Invita le rat des champs, D'une façon fort civile, A des reliefs d'ortolans. Sur un tapis de Turquie Le couvert se trouva mis. Je laisse à penser la vie Que firent ces deux amis.
Página 12 - Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? Dit cet animal plein de rage : Tu seras châtié de ta témérité.
Página 43 - Cependant il avint qu'au sortir des forêts Ce lion fut pris dans des rets, Dont ses rugissements ne le purent défaire. Sire rat accourut, et fit tant par ses dents Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage. Patience et longueur de temps Font plus que force ni que rage.
Página 13 - Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ? Reprit l'agneau ; je tette encor ma mère. — Si ce n'est toi, c'est donc ton frère. — Je n'en ai point. — C'est donc quelqu'un des tiens; Car vous ne m'épargnez guère, Vous, vos bergers, et vos chiens. On me l'a dit : il faut que je me venge.
Página 131 - C'est le fonds qui manque le moins1. Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. « Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage, Que nous ont laissé nos parents. Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l'endroit; mais un peu de courage Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout. Remuez votre champ dès qu'on aura fait Tout. Creusez, fouillez, bêchez, ne laissez nulle place Où la main ne passe et repasse.
Página 61 - Je suis âne, il est vrai, j'en conviens, je l'avoue : Mais que dorénavant on me blâme, on me loue, Qu'on dise quelque chose ou qu'on ne dise rien, J'en veux faire à ma tête.
Página 2 - Que faisiez-vous au temps chaud?' Dit-elle à cette emprunteuse. 'Nuit et jour, à tout venant, Je chantais, ne vous déplaise.' — 'Vous chantiez? J'en suis fort aise. Eh bien, dansez maintenant!

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