Chefs-d'oeuvre dramatiques de Voltaire, Volume 1

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Imprimerie d'A. Égron, 1816 - 1043 páginas
 

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Página 269 - Je le vois trop : les soins qu'on prend de notre enfance Forment nos sentiments, nos mœurs, notre croyance. J'eusse été près du Gange esclave des faux dieux, Chrétienne dans Paris, musulmane en ces lieux.
Página 306 - En ces lieux où mon bras le servit tant de fois, En ces lieux où son sang te parle par ma voix. Vois ces murs, vois ce temple envahi par tes maîtres: Tout annonce le Dieu qu'ont vengé tes ancêtres. Tourne...
Página 306 - Je te vois dans mes bras, et pleurer, et frémir; Sur ton front pâlissant Dieu met le repentir' Je vois la vérité dans ton cœur descendue; Je retrouve ma fille après l'avoir perdue; Et je reprends ma gloire et ma félicité En dérobant mon sang à l'infidélité. NÉRESTAN. Je revois donc ma sœur!... Et son âme... ZAÏRE. Ah! mon père!
Página 67 - Cet organe des dieux est-il donc infaillible? Un ministère saint les attache aux autels ; Ils approchent des dieux , mais ils sont des mortels. Pensez-vous qu'en effet au gré de leur demande Du vol de leurs oiseaux la vérité dépende? Que sous un fer sacré des taureaux gémissants Dévoilent l'avenir à leurs regards perçants, Et que de leurs festons ces victimes ornées Des humains dans leurs flancs portent les destinées?
Página 306 - C'est ici la montagne où, lavant nos forfaits, II voulut expirer sous les coups de l'impie, C'est là que de sa tombe il rappela sa vie. Tu ne saurais marcher dans cet auguste lieu, Tu n'y peux faire un pas sans y trouver ton Dieu; Et tu n'y peux rester sans renier ton père, Ton honneur qui te parle, et ton Dieu qui t'éclaire. Je te vois dans mes bras et pleurer et frémir; Sur ton front pâlissant Dieu met le repentir...
Página 176 - N'alléguez point ces nœuds que le crime a rompus, Ces dieux qu'il outragea, ces droits qu'il a perdus. Nous avons fait, Arons, en lui rendant hommage, Serment...
Página 255 - De Polyeucte la belle âme Aurait faiblement attendri. Et les vers chrétiens qu'il déclame Seraient tombés dans le décri , N'eût été l'amour de sa femme Pour ce païen son favori , Qui méritait bien mieux sa flamme Que son bon dévot de mari.
Página 325 - Eh ! pourquoi mon amant n'est-il pas né pour lui ? Orosmane est-il fait pour être sa victime ? Dieu pourrait-il haïr un cœur si magnanime ? Généreux, bienfaisant, juste, plein de vertus, S'il était né chrétien, que serait-il de plus ? Et plût à Dieu du moins que ce saint interprète, Ce ministre sacré que mon âme souhaite, Du trouble où tu me vois vînt bientôt me tirer ! Je ne sais, mais enfin j'ose encore espérer Que ce Dieu, dont cent fois on m'a peint la clémence. Ne réprouverait...
Página 305 - Sais-tu bien qu'à l'instant que son flanc mit au jour Ce triste et dernier fruit d'un malheureux amour , Je la vis massacrer par la main forcenée, Par la main des brigands à qui tu t'es donnée ! Tes frères , ces martyrs égorgés à mes yeux , T'ouvrent leurs bras sanglants , tendus du haut des cieux.
Página 176 - Serment d'obéissance , et non point d'esclavage ; Et, puisqu'il vous souvient d'avoir vu dans ces lieux Le sénat à ses pieds faisant pour lui des vœux , Songez qu'en ce lieu même, à cet autel auguste, Devant ces mêmes dieux, il jura d'être juste. De son peuple et de lui tel était le lien : II nous rend nos serments lorsqu'il trahit le sien ; Et , dès qu'aux lois de Rome il ose être infidèle , Rome n'est plus sujette, et lui seul est rebelle.

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