Les quatre vents de l'esprit: Le livre satirique. Le livre dramatique. Le livre lyrique. Le livre épique...

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J. Helgel A. Quantin, 1881 - 660 páginas
 

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Página 188 - Moi, je ne veux qu'aimer, car j'ai si peu de temps ! L'étoile sort des flots où le soleil se noie ; Le nid chante ; la vague à mes pieds retentit ; Dans toute sa splendeur le soleil se déploie. Mon Dieu, que l'âme est grande et que l'homme est petit ! Tous les objets créés, feu qui luit, mer qui tremble, Ne savent qu'à demi le grand nom du Très-Haut. Ils jettent vaguement des sons que seul j'assemble ; Chacun dit sa syllabe, et moi je dis le mot. Ma voix s'élève aux cieux, comme la tienne,...
Página 185 - Le soleil déclinait ; le soir prompt à le suivre Brunissait l'horizon ; sur la pierre d'un champ Un vieillard, qui n'a plus que peu de temps à vivre, S'était assis pensif, tourné vers le couchant. C'était un vieux pasteur, berger dans la montagne, Qui jadis, jeune et pauvre, heureux, libre et sans lois, A l'heure où le mont fuit sous l'ombre qui le gagne, Faisait gaîment chanter sa flûte dans les bois.
Página 187 - Dieu ! que les monts sont beaux avec ces taches d'ombre ! Que la mer a de grâce et le ciel de clarté ! De mes jours passagers que m'importe le nombre ! Je touche l'infini, je vois l'éternité. Orages ! passions ! taisez-vous dans mon âme ! Jamais si près de Dieu mon cœur n'a pénétré.
Página 39 - Un hymne harmonieux sort des feuilles du tremble; Les voyageurs craintifs, qui vont la nuit ensemble. Haussent la voix dans l'ombre où l'on doit se hâter. Laissez tout ce qui tremble Chanter. Les marins fatigués sommeillent sur le gouffre. La mer bleue où Vésuve épand ses flots de soufre Se tait dès qu'il s'éteint, et cesse de gémir. Laissez tout ce qui souffre Dormir. Quand la vie est mauvaise on la rêve meilleure. Les yeux en pleurs au ciel se lèvent à toute heure; L'espoir vers Dieu...
Página 103 - Sous les baisers des colombes Fait palpiter les tombeaux. — Je pense Aux yeux chers que je fermai. Le mois de mai sans la France, Ce n'est pas le mois de mai.
Página 132 - J'aperçois les blancheurs de la cime du mont. Et le bout de ton aile est déjà bleu, mon âme ! En dehors du combat pour la cause de tous, Si j'ai frappé quelqu'un pour me venger moi-même. Si j'ai laissé pleurant quelque être fier et doux, Si j'ai dit : « Haïssez », à ceux qui disaient : [« J'aime » ; Dieu ! si j'ai fait saigner des cœurs dans le passé, Que votre grande voix me courbe et m'avertisse ! Je demande pardon à ceux que j'offensai. Voulant traîner ma peine et non mon injustice....
Página 75 - Un groupe tout à l'heure était là sur la grève, Regardant quelque chose à terre. — Un chien qui crève ! M'ont crié des enfants; voilà tout ce que c'est. — Et j'ai vu sous leurs pieds un vieux chien qui gisait. L'océan lui jetait l'écume de ses lames. — Voilà trois jours qu'il est ainsi, disaient des femmes, On a beau lui parler, il n'ouvre pas les yeux. — Son maître est un marin absent, disait un vieux.
Página 86 - On entend passer un coche, Le lourd coche de la mort. Il vient, il roule, il approche. L'eau hurle et la bise mord. Le dur cocher, dans la plaine Aux aspects noirs et changeants,. Conduit sa voiture pleine De toute sorte de gens. Novembre souffle, la terre Frémit, la bourrasque fond ; Les flèches du sagittaire Sifflent dans le ciel profond.
Página 72 - J'effeuillais des jasmins et des œillets sans bruit ; Et je priais, veillant sur tes paupières closes; Et mes yeux se mouillaient de pleurs, songeant aux choses Qui nous attendent dans la nuit. Un jour mon tour viendra de dormir; et ma couche, Faite d'ombre, sera si morne et si farouche Que je n'entendrai pas non plus chanter l'oiseau; Et la nuit sera noire; alors, ô ma colombe, Larmes, prière et fleurs, tu rendras à ma tombe Ce que j'ai fait pour ton berceau.
Página 61 - Jersey dort dans les flots, ces éternels grondeurs, Et dans sa petitesse elle a les deux grandeurs, Ile, elle a l'océan; roche, elle est la montagne. Par le sud Normandie et par le nord Bretagne, Elle est pour nous la France, et, dans son lit de fleurs, Elle en a le sourire et quelquefois les pleurs.

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