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No. VI. p. 70.

JOANNES DAMASCENUS

was born in the seventh or eighth century, in Syria, and his spiritual romance is said to have been originally written in the language of that country, but it was translated into Greek at an early period. His youth was spent in the service of a Mahometan calif, but he afterwards retired into the monastery of St Sabas, in Syria, where he became a monk, and died at the age of eightyfour. Besides his Lives of Josaphat and Barlaam, he is the author of many theological and controversial writings, particularly several works in favour of images against the Iconoclastes, which subjected him to much persecution. His hand, indeed, was cut off on account sof the tenets he professed, but was afterwards miracu-lously restored to him by the Virgin.

Little is known with regard to the remaining writers of Greek romance. EUSTATHIUS, the author of Ismene and Ismenias, is called Eumathius in the manuscripts of that production; and it has been suspected that Gualminus, who published and translated the work, adopted the name of Eustathius, in order to make the public believe that the romance was written by the commentator on "Homer of that name. Gualminus was also editor of the

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Dosicles and Rhodantes of Theodorus Prodromus, who, as he informs us, was originally from Russia, but became, soon after his arrival in Greece, a priest, a physician, and a philosopher.

No VII. p. 178.

MERLIN.

Quand les Chevaliers et Dames et Damóyselles, furent arrivez, Dieu sait la joye que le Roy leur fist ; et s'en vint a Yguerne et a son Mari, et les fist menger en sa table, et fist seoir le Duc de coste lui. Et fist tant le Roy par ses paroles que Yguerne ne se peut deffendre qu' elle ne print de ses jouyaulx, tant qu'elle sceut bien, de vrai, que le Roy l'aimoit, et apres que la feste fut passée, chascun se en voulut retourner, et prinrent congié du Roy. Et le Roy leur pria qu'ils revinssissent tousjours, ainsi qu'il leur avoit commandé, si luy accorderent chascun. Si endura le Roy cette peine d' amours jusques a long-temps. Si ne peut plus endurer ce martyre, et luy convint se descouvrir a deux des plus privéz de son conseil, et leur dit l'angoisse qu' il souffroit pour l'amour d' Yguerne.Et quant le jour de la feste fut venu, chascun se trouva a Cardeuil avecque feurs appareils, tant Dames et Damoyselles, de quoy le Roy fut moult joyeux, et quant le Roy sceut que chascun fut arrivé, et le Duc de Tintaiel, et sa femme Yguerne, si

prist sa couronne, et se presenta devant tous les Barons auxqueulx il döñua plusieurs riches jouyaulx, et aux dames et Damoyselles aussi Et quant se vint a' la' table, que chacun fut assis pour menger, le Roy fut moult joyeux et lye. Si parla a ung sien conseiller, auquel il se fioit, qui fut nommé Ulsius. Et lui dist que l' amour d' Yguerne le tudit, et le feroit mourir, et qu'il ne povoît-durer s'il ne la veoit, et que quant il en përdoît la vue, le cueur lui meurdrissoit, et que s' il n'avoit remede d' elle, qu'il ne povoit longuement vivre. Et Úlsius lui 'respondit: Siré, cuideriez vous bien mourir pour l' amour d'une dame? Saichez, que Je ne suis que ung povre Gentilhomme; mais Je ne cuiderois point mourir pour l'amour d'une femme. Car Je ne ouy parler de femme (pourveu qu'elle fust bien requise) qui, pour ce qu' on luy presenté plusieurs dons, ne se consentye a lá voulente de celui qui la requiert. Et toy qui es Roy, te esbahis tu comme tu pourras avoir l'amour d' une dame ! Il semble que tu ayes le cueur bien couart qui n'oses requir rir une dame d'aymer. Et le Roy luy dist: tu ditz vrai, tu sces qu' il convient a telle chose. Si te prie que tu m' aydes en toutes les manieres que tu pourras. Sí, prens en mon tresor, ce que tu vouldras pour lui donner, et a ceulx et a celles qui sont autour d' elle; et pense de faire a chascun son plaisir, et va parler a Yguerne. Et Ulsius respondit: Je sauray bien faire ce que m' avez commandé. Ainsi tint la court huit jours en grant joye, et avoit le Roy tousjours a sa compaignie, et lui donna de moult riches jouyaulx, et a ses compagnons aussi. Et Ulsius s'en alla parler a Yguerne, et luy dist ce qu' il convenoit a parler d'amours, et luy porta plusieurs beaulx jouyaulx, et riches. Et jamais Yguerne n' en

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voulut riens; tant quil advint ung jour que Yguerne tira Ulsius a conseil a une part, et luy dist.-Ulsius pourquoi me offres tu tant de si beaulx jouyaulx? Et Ulsius respondit; pour le grant sens et belle contenance que Je voy en vous, votre grant beaulté. Et saichez que tout l'avoir de ce Royaume est a vous; et tous les gens aussi sont a faire votre plaisir et votre voulente. Et elle respondit: comment sais tu ce? Et il respondit: Dame vous avez le cueur de celuy a qui est le Royaume. Et elle dist; qui est le cueur? C'est le cueur du Roy, dist il. Comment? dist elle; le Roy a le cueur bien felon et bien traître de monstrer a monseigneur si grant semblant qu'il l'aime, si il me veult trahir et deshonnourer; Je te diray, Ulsius, gardes sur ta vie que jamais tu ne me parles de tieulx parolles, que bien saiches que Je le dirois au Duc, et s'il le scavoit, il te conviendroit mourir. Ne ja ne le celeray que ceste foys. Et Ulsius respondit; se Je mouroye pour le Roy, se me seroit grant honneur. Puis il lui dit : Dame Je me esbahis que vous reffusez le Roy pour votre amy, qui plus vous aime que luy meme; et veuillez savoir qu' il meurt pour vous, et qu' il mourra si n' avez mercy de luy. Et elle respondit: vous vous gabez. Et il luy respondit: Pour Dieu, Dame, ayez mercy du Roy et de vous-mesmes; car si vous n'en avez mercy, vous en verrez venir grant mal. Ne vous, ne votre seigneur, ne vous saurez deffendre contre sa voulente. Et a donc Yguerne respondit en pleurant tendrement: Si feray; Je m' en deffendrai bien. Car jamais ne me trouveray, la feste passée, en la compaignie du Roy, ny en sa cour ne me trouveray; ne pour quelque mandement qu'il face ne viendray. Ainsi se departirent Ulsius et Yguerne.

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No. VIII. p. 192.

PERCEVAL.

Premierement, dist la mere de Perceval, si vous trou

vez, ne pres, ne loin, Dame qui ait de vous besoing, ou pucelle desconseillé, ou qui de votre ayde ait metier, ne lui veuillez denier votre service. Car Je vous dy que tout honneur est a l' homme perdu, qui honneur a dame ne porte; et quiconque honoré veut etre, lui faut a pucelle et a Dame honneur referer. Ung autre enseignement retiendrez: S'il echiet que pucelle ayez gagnée, ou que pucelle de vous soit amie privée, si le baiser elle ne vous denie, le baiser pouvez prendre ; mais le reste, Je vous le deffens: fors que si en doigt elle a anneau, ou aumoniere a sa ceinture, si, par amour, anneau ou aumoniere vous donne, licitement le don vous pouvez, en la remerciant, prendre, et le don d'icelle emporter. Perceval prit congé de sa mere, et s'achemina vers la cour du Roy Artus. Le Lendemain aux premiers rayons du Soleil il decouvrit un riche pavillon.

Quant pres du pavillon fut arrivé, ouvert le trouva, dedans lequel vit un lict noblement accoutre, sur lequel etoit une pucelle seule endormie, laquelle avoient laissée ses demoyselles qui etoient allé cueiller des fleurs pour le pavillon jolier et parier, comme de ce faire etoient accou tumées. Lors est Perceval du lict de la Pucelle appro

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