Essais de crtique littéraire et philosophique

Capa
B. Grasset, 1913 - 288 páginas
 

Páginas selecionadas

Outras edições - Ver todos

Termos e frases comuns

Passagens mais conhecidas

Página 223 - Ne dites pas : La vie est un joyeux festin ; Ou c'est d'un esprit sot ou c'est d'une âme basse . Surtout ne dites point : Elle est malheur sans fin ; C'est d'un mauvais courage et qui trop tôt se lasse. Riez comme au printemps s'agitent les rameaux, Pleurez comme la bise ou le flot sur la grève, Goûtez tous les plaisirs et souffrez tous les maux, Et dites :" C'est beaucoup, et c'est l'ombre d'un rêve.
Página 155 - La vie n'a pas de sens ; je crois même que chaque jour elle devient plus absurde. Se soumettre à toutes les illusions et les connaître très nettement comme illusoires, voilà notre rôle.
Página 48 - Pour être après la mort parfois encore aimée, Et qu'un jeune homme alors, lisant ce que j'écris, Sentant par moi son cœur, ému, troublé, surpris, Ayant tout oublié des épouses réelles, M'accueille dans son âme et me préfère à elles.
Página 111 - Neptune, n'eût-elle jamais été vue, devrait être affirmée. Fûtelle un astre purement fictif, la concevoir serait rendre un grand service à l'astronomie, car seule elle permet de mettre de l'ordre dans des perturbations jusqu'alors inexplicables. » De même les vices de mes adversaires, fussent-ils fictifs, me permettent de relier, sans trente-six subtilités de psychologue, un grand nombre de leurs actes fâcheux; c'est une conception qui explique d'une manière très heureuse la réprobation...
Página 218 - J'ai perdu jusqu'à la fierté Qui faisait croire à mon génie. Quand j'ai connu la Vérité, J'ai cru que c'était une amie ; Quand je l'ai comprise et sentie, J'en étais déjà dégoûté . Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d'elle Ici-bas ont tout ignoré. Dieu parle, il faut qu'on lui réponde Le seul bien qui me reste au monde Est d'avoir quelquefois pleuré.
Página 27 - Nature au cœur profond sur qui les cieux reposent, Nul n'aura comme moi si chaudement aimé La lumière des jours et la douceur des choses, L'eau luisante et la terre où la vie a germé.
Página 127 - Les tentes posées par des nomades, chaque soir, dans un pays nouveau, n'ont pas la solidité des antiques maisons héréditaires, mais quelle joie pour ces errants de se mêler aux races autochtones et de dire avec elles...
Página 151 - Ainsi la meilleure dialectique et les plus complètes démonstrations ne sauraient pas me fixer. Il faut que mon cœur soit spontanément rempli d'un grand respect joint à de l'amour. C'est dans ces minutes d'émotivité générale que mon cœur me désigne ce que je ne laisserai pas mettre en discussion.
Página 130 - O maître, Je me rappelle qu'à dix ans, quand je pleurais contre le poteau de gauche, sous le hangar au fond de la cour des petits, et que les cuistres, en me bourradant, m'affirmaient que j'étais ridicule, je m'interrogeais avec angoisse! «Plus tard, quand je serai une grande personne, est-ce que je rougirai de ce que je suis aujourd'hui?
Página 58 - J'écris pour que, le jour où je ne serai plus On sache comme l'air et le plaisir m'ont plu, Et que mon livre porte à la foule future Comme j'aimais la vie et l'heureuse nature.

Informações bibliográficas