Henri Estienne. Agrippa d'Aubigné. Jean Bodin. Gui du Faur de Pibrac. Un poète inconnu

Capa
 

Páginas selecionadas

Outras edições - Ver todos

Termos e frases comuns

Passagens mais conhecidas

Página 363 - Qui se cache? qui fuit devant les yeux de Dieu? Vous, Caïns fugitifs, où trouverez-vous lieu? Quand vous auriez les vents collés sous vos aisselles Ou quand l'aube du jour vous...
Página 367 - Hay ton corps pour l'aimer, aprens à le nourrir De façon que pour vivre il soit prest de mourir, Qu'il meure pour celuy qui est rempli de vie, N'ayant pourtant de mort ni crainte ni envie...
Página 474 - Jetez-moi dans le feu tous ces méchants écrits Qui gâtent tous les jours tant de jeunes esprits; Lisez-moi, comme il faut, au lieu de ces sornettes, Les Quatrains de Pibrac, et les doctes Tablettes Du conseiller Matthieu; l'ouvrage est de valeur, Et plein de beaux dictons à réciter par cœur.
Página 386 - L'espérance n'est plus bien souvent tromperesse ; L'hiver jouit de tout. Bienheureuse vieillesse, La saison de l'usage, et non plus des labeurs ! Mais la mort n'est pas loin ; cette mort est suivie D'un vivre sans mourir, fin d'une fausse vie : Vie de notre vie, et mort de notre mort. Qui hait la sûreté, pour aimer le naufrage ? Qui a jamais été si friand...
Página 348 - Les cendres des brûlés sont précieuses graines Qui, après les hivers noirs d'orage et de pleurs, Ouvrent au doux printemps d'un million de fleurs Le baume salutaire, et sont nouvelles plantes Au milieu des parvis de Sion fleurissantes.
Página 364 - Vous qui avez laissé mes membres aux froidures, Qui leur avez versé injures sur injures, Qui à ma sèche soif et à mon âpre faim Donnâtes fiel pour eau et pierre au lieu de pain, Allez, maudits, allez grincer vos dents rebelles Aux gouffres ténébreux des peines éternelles...
Página 365 - Que la mort (direz-vous) était un doux plaisir ! La mort morte ne peut vous tuer, vous saisir. Voulez-vous du poison ? en vain cet artifice. Vous vous précipitez ? en vain le précipice. Courez au feu brûler, le feu vous gèlera ; Noyez-vous, l'eau est feu, l'eau vous embrasera ; La peste n'aura plus de vous miséricorde ; Etranglez-vous, en vain vous tordez une corde ; Criez après l'enfer, de l'enfer il ne sort Que l'éternelle soif de l'impossible mort.
Página 334 - Les villes du milieu sont les villes frontières ; Le village se garde, et nos propres maisons Nous sont le plus souvent garnisons et prisons. L'honorable bourgeois, l'exemple de sa ville, Souffre devant ses yeux violer femme et fille, Et tomber sans mercy dans l'insolente main Qui s'estendoit naguère à mandier son pain.
Página 363 - Voici le grand héraut d'une estrange nouvelle, Le messager de mort, mais de mort éternelle. Qui se cache, qui fuit devant les yeux de Dieu ? Vous, Caïns fugitifs, où trouverez-vous lieu ? Quand vous auriez les vents collés...
Página 341 - Les moineaux ont leurs nids, leurs nids les hirondelles; On dresse quelque fuye aux simples colombelles, Tout est mis à l'abri par le soin des mortels, Et Dieu, seul immortel, n'a logis ni autels. « Tu as tout l'univers, où ta gloire on contemple, Pour marchepied la terre et le ciel pour un temple; Où te chassera l'homme, ô Dieu victorieux? Tu possèdes le ciel et les cieux des...

Informações bibliográficas