Révélation et révélateurs

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M. Lévy, 1858 - 229 páginas
 

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Página 127 - Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage, Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux, Ses petits affamés courent sur le rivage En le voyant au loin s'abattre sur les eaux. Déjà, croyant saisir et partager leur proie, Ils courent à leur père avec des cris de joie En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Página 67 - Voilà ce que j'ai fait et ce que je ferais encore ; si j'avais à recommencer ma route, je prendrais celle qui m'a conduit où je suis. Aveugle et souffrant sans espoir et presque sans relâche, je puis rendre ce témoignage, qui de ma part ne sera pas suspect : il ya au monde quelque chose qui vaut mieux que les jouissances matérielles, mieux que la fortune, mieux que la santé ellemême, c'est le dévouement à la science.
Página 127 - Poète, c'est ainsi que font les grands poètes. Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps; Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes Ressemblent la plupart à ceux des pélicans. Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées, De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur, Ce n'est pas un concert à dilater le cœur. Leurs déclamations sont comme des épées; 190 Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant; Mais il y pend toujours quelque goutte de sang.
Página 96 - ... l'Être suprême n'a voulu employer qu'une idée, et la varier en même temps de toutes les manières possibles, afin que l'homme pût admirer également et la magnificence de l'exécution et la simplicité du dessein.
Página iii - Car je vous dis en vérité que jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, il n'y aura rien dans la loi qui ne s'accomplisse, jusqu'à un seul iota et à un seul trait de lettre.
Página 156 - J'ai déjà touché ailleurs, en passant, ce sujet, et ici encore je ne puis le toucher qu'en passant. Tant que les dimensions du monde et les forces qui l'animent furent ignorées, les sentiments inspirés par les scènes naturelles se manifestaient sous une forme qui est pour nous devenue une lettre morte et une simple et froide allégorie, mais qui, dans les temps primitifs, était la riche et sincère manifestation des impressions intérieures. Tout fut imprégné de vie ; ce qui plaisait dans...
Página 159 - Chez les peuples anciens, ce reflet a été plus rarement senti et plus faiblement exprimé que chez les modernes. Schiller, cité par M. de Humboldt, a dit : « Si l'on se rappelle la » belle nature qui entourait les Grecs , si l'on songe dans quelle libre » intimité ils vivaient avec elle sous un ciel si pur, on doit s'étonner de » rencontrer chez eux si peu de cet intérêt de cœur avec lequel nous » autres modernes nous restons suspendus aux grandes scènes.
Página 159 - ... sentiment de la nature, sans être étranger aux peuples anciens, a cependant été plus rarement et plus faiblement exprimé dans l'antiquité que dans les temps modernes. « Si l'on se rappelle, dit Schiller dans ses réflexions sur la poésie naïve et sentimentale (4), la belle nature qui entourait les Grecs, si l'on songe dans quelle libre intimité ils vivaient avec elle sous leur ciel si pur, comme chez ce peuple l'art, les sentiments, les mœurs étaient plus...
Página 127 - Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux. Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte; En vain il a des mers fouillé la profondeur : L'Océan était vide et la plage déserte ; Pour toute nourriture il apporte son cœur. Sombre et silencieux, étendu sur la pierre, Partageant à ses...
Página 97 - Cet admirable arrangement du soleil, des planètes et des comètes ne peut être que l'ouvrage d'un être toutpuissant et intelligent. Et, si chaque étoile fixe est le centre d'un système semblable au nôtre, il est certain que tout portant l'empreinte d'un même dessein, tout doit être soumis à un seul et même être ; car la lumière, que le soleil et les étoiles fixes se renvoient mutuellement, est de même nature.

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