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les riches portaient encore des chaussons plus ou moins élevés, et les sénateurs les portaient élevés jusqu'à mi-jambe avec un croissant brodé sur le devant. C'étaient proprement des brodequins. Le grand pontife et les triomphateurs portaient les brodequins couleur de pourpre et brodés en or, comme les portèrent depuis les empereurs.

Ainsi les divers rangs de la société étaient tous distingués à Rome par des signes extérieurs : cependant comme on pouvait s'élever de l'un à l'autre par le travail et la vertu, ces rangs n'avaient rien qui avilît les citoyens, et servaient au contraire à exciter leur émulation. Les Romains seuls avaient trouvé l'art d'ennoblir certaines classes de la société, sans dégrader les autres.

Le peuple romain fut de tous les peuples le plus puissant, et il ne dut qu'à lui-même sa puissance et sa grandeur.

La grandeur des nations ne dépend pas de la fortune, comme on l'a dit, mais de leur conduite; et la conduite des nations dépend de leurs institutions. Le peuple romain ne fut donc plus grand que les autres peuples, que parce qu'il eut de meilleures institutions et un meilleur gouvernement.

FIN DU TOME PREMIER.

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