Pastiches: ou, imitations libres du style de quelques écrivains des XVIIe et XVIIIe siècles

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J. Cherbuliez, 1855 - 269 páginas
 

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Passagens mais conhecidas

Página 241 - Zenon, si fortifiée contre la joie et contre la douleur, qui n'entende vos louanges avec plaisir, qui ne batte des mains, qui ne crie miracle au moment que l'on vous nomme, et qui ne soit prête de dire avec votre Malherbe : « A la fin, c'est trop de silence « En si beau sujet de parler...
Página 115 - ... quelqu'une à vous et à moi ; il y en a toujours , et à toutes les heures , par la campagne : les honnêtes gens ! qu'ils sont obligeants ! et que c'est une belle invention que la poste , et un bel effet de la Providence que la cupidité!
Página 187 - Viens , non le front chargé des nuages affreux Dont marche enveloppé le chagrin ténébreux , Mais l'œil demi-voilé, mais telle qu'en automne A travers des vapeurs un jour plus doux rayonne : Viens le regard pensif, le front calme, et les yeux Tout prêts à s'humecter de pleurs délicieux.
Página 240 - Sa résistance ne vous a pas arrêté plus longtemps qu'une réception un peu trop civile. Bien loin d'empêcher la rapidité de votre course, elle n'a pas seulement interrompu l'ordre de votre marche. Vous avez contraint à sa vue le Sud et le Nord de vous obéir. Sans châtier la mer comme Xerxès, vous l'avez rendue discipliriable. Vous avez plus fait encore, vous avez rendu l'Espagnol humble. Après cela, que ne peut-on point dire de vous?
Página 187 - Mais ces ruines même ont pour moi des attraits. Là, si mon cœur nourrit quelques profonds regrets , Si quelque souvenir vient rouvrir ma blessure, J'aime à mêler mon deuil au deuil de la nature. De ces bois desséchés , de ces rameaux flétris , Seul, errant, je me plais à fouler les débris. Ils sont passés les jours d'ivresse et de folie : Viens, je me livre à toi, tendre mélancolie; Viens, non le front chargé de nuages affreux Dont marche enveloppé le chagrin ténébreux, Mais...
Página 244 - ... fois! Pour mon esprit, à moins que vous ne l'ayez, on m'a assuré qu'il n'étoit plus dans le monde. A vous dire le vrai, je vous soupçonne un peu d'en avoir au moins l'enjouement ; car on m'a rapporté ici quatre ou cinq mots de votre façon que je...
Página 187 - Près de la voir flétrir, embellit sa couronne ; Que de variété ! que de pompe et d'éclat ! Le pourpre, l'orangé, l'opale, l'incarnat, De leurs riches couleurs étalent l'abondance. Hélas ! tout cet éclat marque leur décadence. Tel est le sort commun. Bientôt les aquilons Des dépouilles des bois vont joncher les vallons De moment en moment la feuille sur la terre En tombant interrompt le rêveur solitaire. Mais ces ruines même ont pour moi des attraits. Là, si mon cœur nourrit quelques...
Página 115 - messieurs les postillons qui sont incessamment sur les chemins pour porter et rapporter vos lettres ; enfin il n'ya jour de la semaine où ils n'en portent quelqu'une à vous ou à moi. Il y en a toujours à toutes les heures par la campagne. Les honnêtes gens ! qu'ils sont obligeants ! et que c'est une belle invention que la poste*!
Página 243 - C'est une vérité dont vos ennemis tombent d'accord. Néanmoins, à voir le bien que vous avez fait à Messine, j'estime pour moi que vous tenez plus de l'ange que du diable, hors que les anges ont la taille un peu plus légère que vous, et n'ont point le bras en écharpe 1.
Página 243 - Il est venu ici un bon nombre d'Espagnols qui y étoient , et qui nous en ont appris le détail. Je ne sais pas pourquoi on veut faire passer les gens de leur nation pour fanfarons : ce sont , je vous assure, de fort bonnes gens; et le roi, depuis quelque temps, nous les envoie ici fort humbles et fort honnêtes. Sans mentir, monseigneur, vous avez bien fait des vôtres depuis peu. A voir de quel air vous courez la mer Méditerranée , il semble qu'elle vous appartienne toute entière.

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