Histoire de la littérature latine depuis la fondation de Rome jusqu'à la fin du gouvernement républicain, Volume 3

Capa
C. Delagrave, 1901
 

Páginas selecionadas

Outras edições - Ver todos

Termos e frases comuns

Passagens mais conhecidas

Página 530 - Aujourd'hui l'Empereur lisait, dans l'histoire romaine, la Conjuration de Catilina; il ne pouvait la comprendre telle qu'elle est tracée : « Quelque scélérat que fût Catilina, observait-il, il devait avoir un objet : ce ne pouvait être celui de gouverner dans Rome, puisqu'on lui reprochait d'avoir voulu y mettre le feu aux quatre coins.
Página 195 - Mais on remarque quelque parure dans son discours : l'art y est merveilleux, mais on l'entrevoit : l'orateur, en pensant au salut de la république, ne s'oublie pas et ne se laisse pas oublier.
Página 305 - Aucun ouvrage ne donne une idée plus juste et plus vive de la situation de la république. Ce ne sont pas. quoi qu'en ait dit Montaigne, des lettres comme celles de Pline, écrites pour le public ; il y respire une inimitable naïveté de sentiments et de style. Si l'on songe que l'époque où vivait Cicéron est la plus intéressante de l'histoire romaine , par le nombre et l'opposition des grands caractères , les changements des mœurs, la vivacité des crises politiques , et le concours de cette...
Página 180 - On l'a blâmé, on le blâmera encore. Je ne l'accuse, ni ne le justifie : je remarquerai seulement que plus un peuple a de vanité au lieu d'orgueil, plus il met de prix à l'art important de flatter et d'être flatté ; plus il cherche à se faire valoir par de petites choses au défaut des grandes, et plus il est blessé de cette franchise altière, ou de la naïve simplicité d'une âme qui s'estime de bonne foi, et ne craint pas de le dire. J'ai vu des hommes s'indigner de ce que Montesquieu...
Página 273 - Cicéron ; il fait habiter les grâces dans les rides mêmes de la philosophie. Orateur dans tous ses écrits, son enthousiasme ne le quitte point, mais leurs divers genres le règlent. Il donne à ses discours une âme qui se communique à ses lecteurs. On croit être de son temps , le voir , l'écouter. Que dis-je ? ce n'est plus à lui que nous pensons dans ces dialogues, on a l'esprit occupé uniquement des personnages qu'il met sur la scène : tantôt un épicurien qui attaque d'un air fanfaron...
Página 148 - ... résisterait pas à cette épreuve : il ne fut pas trompé. Cicéron se leva quand ce fut son tour d'opiner ; et , au lieu d'une simple formule de compliment dont s'étaient contentés les autres consulaires , l'orateur adressa au héros le discours le plus noble et le plus pathétique , et en même temps le plus patriotique, que la reconnaissance , l'amitié et la vertu puissent inspirer à une âme élevée et sensible : il est impossible de le lire sans admiration et sans attendrissement....
Página 430 - Mais lors57 qu'on vit qu'il ne remmenait point avec lui en Italie ses légions victorieuses; que loin de là, il les organisait sur le territoire affranchi, comme sur sa propre conquête '; qu'il gardait les otages remis entre ses mains à l'ouverture de la guerre; qu'il levait des contributions et ramassait...
Página 274 - ... enthousiasme ne le quitte point; mais leurs divers genres le règlent. Il donne à ses discours une âme , qui se communique à ses lecteurs. On croit être de son temps, le voir, l'écouter. Que dis-je? Ce n'est plus à lui que nous pensons dans ces dialogues. On a l'esprit occupé uniquement des personnages qu'il met sur la scène. Tantôt un épicurien , qui attaque d'un air fanfaron toutes les, autres sectes, pour nous débiter après cela du même air les plus grandes folies. Tantôt un...
Página 195 - Il tonne, il foudroie ; c'est un torrent qui entraîne tout. On ne peut le critiquer, parce qu'on est saisi ; on pense aux choses qu'il dit, et non à ses paroles. On le perd de vue ; on n'est occupé que de Philippe qui envahit tout. Je suis charmé de ces deux orateurs; mais j'avoue que je suis moins touché de l'art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron, que de la rapide simplicité de Démosthène.
Página 195 - Je proteste que personne n'admire Cicéron plus que je fais : il embellit tout ce qu'il touche; il fait honneur à la parole ; il fait des mots ce qu'un autre n'en...

Informações bibliográficas