(418 p.)

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chez Ét. Ledoux, 1820
 

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Passagens mais conhecidas

Página 389 - Qu'il est grand, qu'il est doux de se dire à soi-même : Je n'ai point d'ennemis, j'ai des rivaux que j'aime ; Je prends part à leur gloire, à leurs maux, à leurs biens; Les arts nous ont unis, leurs beaux jours sont les miens...
Página 136 - Mais pour des comédiens francois , la nature les fait en dormant ; elle les forme de la même pâte dont elle fait les perroquets , qui ne disent que ce qu'on leur apprend par cœur : au lieu qu'un italien tire tout de son propre...
Página 348 - Autant les sages que les fous. Chacun songe en veillant ; il n'est rien de plus doux : Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes ; Tout le bien du monde est à nous, Tous les honneurs, toutes les femmes. Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi ; Je m'écarte, je vais détrôner le sophi ; On m'élit roi, mon peuple m'aime ; Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant : Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même? Je suis gros Jean comme devant.
Página 263 - Où l'Hèbre effrayé dans son onde Reçut ses membres dispersés, Le Thrace, errant sur les montagnes, Remplit les bois et les campagnes Du cri perçant de ses douleurs ; Les champs de l'air en retentirent, Et dans les antres qui gémirent Le lion répandit des pleurs.
Página 329 - L'HOMME a dit : les cieux m'environnent, Les cieux ne roulent que pour moi ; De ces astres qui me couronnent, La nature me fit le roi ; Pour moi seul le Soleil se lève, Pour moi seul le Soleil achève Son cercle éclatant dans les airs; Et je vois, souverain tranquille, Sur son poids la terre immobile Au centre de cet univers *. Fier mortel, bannis ces fantômes, Sur toi-même jette un coup d'œil.
Página 403 - L'abstinence ou l'excès ne fit jamais d'heureux. Je ne conclus donc pas , orateur dangereux , Qu'il faut lâcher la bride aux passions humaines : De ce coursier fougueux je veux tenir les rênes ; Je veux que ce torrent , par un heureux secours , Sans inonder mes champs , les abreuve en son cours. Vents , épurez les airs , et soufflez sans tempêtes ; Soleil, sans nous brûler, marche et luis sur nos têtes.
Página 390 - C'est ainsi que la terre avec plaisir rassemble Ces chênes, ces sapins, qui s'élèvent ensemble : Un suc toujours égal est préparé pour eux; Leur pied touche aux enfers, leur cime est dans les cieux*: Leur tronc inébranlable, et leur pompeuse tête, Résiste, en se touchant, aux coups de la tempête...
Página 331 - Ainsi se forment les orbites Que tracent ces globes connus : Ainsi dans des bornes prescrites, Volent et Mercure et Vénus. La terre suit : Mars, moins rapide, D'un air sombre s'avance et guide Les pas tardifs de Jupiter ; Et son père, le vieux Saturne, Roule à peine son char nocturne Sur les bords glacés de l'éther *. Oui, notre sphère, épaisse masse, Demande au soleil ses présents.
Página 332 - J'ose, avant que j'y tombe, M'arrêter un moment pour contempler ton cours. Qui me dévoilera l'instant qui t'a vu naître ? Quel œil peut remonter aux sources de ton être ? Sans doute ton berceau touche à l'éternité. Quand rien n'était encore, enseveli dans l'ombre De cet abîme sombre, Ton germe y reposait, mais sans activité.
Página 336 - Mais moi , sur cet amas de fange et de poussière , En vain , contre le temps , je cherche une barrière ; Son vol impétueux me presse et me poursuit : Je n'occupe qu'un point de la vaste étendue ; Et mon âme éperdue, Sous mes pas chancelants voit ce point qui s'enfuit.

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