elle reçoit une somme de chaleur de 4,647 degrés. A El-Aghouat, la végétation de la canne commencerait et cesserait à peu près aux mêmes époques qu'à, Alger, et, pendant ces six mois et demi, elle aurait reçu 5,839 degrés de chaleur, c'est-à-dire 1,192 de plus qu'à Alger; mais la canne exigeant, pour arriver à une maturité complète comme dans les contrées équatoriales, 9,125, il lui manquerait encore, à El-Aghouat, 3,386 degrés de chaleur, répartis en cent vingt-deux jours, ou une moyenne de 27 degrés. A la pépinière centrale, la grosse blonde d'Otaiti a donné 50,000 kilogrammes de tiges à l'hectare, et 400 kilogrammes de ces tiges ont fourni 19 kilogrammes de vesou ou jus, pesant 10 degrés à l'aréomètre de Beaumé. Pour la rubanée, le rendement a été de 51,300 kilogrammes de tiges, dont 100 kilogrammes ont fourni 14 kilogrammes de vesou marquant 9 degrés. Enfin, pour la canne violette, le rendement n'a été que de 31,500 kilogrammes de tiges. La grosse blonde d'Otaïti est done la plus avantageuse à cultiver. L'indigotier, semé à la pépinière dès que la température journalière atteint une moyenne de 22 degrés, au mois de mai, mûrit sa graine en cent quatrevingt-trois jours, pendant lesquels il reçoit une somme de chaleur de 4,034 degrés; il ne donne qu'une bonne coupe. Dans la culture étendue, l'hectare donne à la première coupe 20,000 kilogrammes de tiges vertes, chaque kilogramme de feuilles vertes rendent 2 grammes d'indigo pur. A la pépinière centrale, le rendement a été de 40 kilogrammes d'indigo par hectare et pour la première coupe; lorsque la seconde coupe peut être faite, elle fournit de 15 à 18 kilogrammes. L'Indigofera argentea doit être préféré, sous le rapport industriel, à l'indigofera tinctoria ou anil, parce que ses graines, plus grosses, font naître des plantes plus rustiques. Il se traite aussi plus facilement; l'indigo se précipite plus promptement par le battage; la couleur est d'un plus beau bleu. A El-Aghouat, l'indigofera recevrait 1,805 degrés de plus qu'à Alger; on pourrait faire régulièrement deux coupes, et on pourra sans doute obtenir 60 kilogrammes d'indigo par hectare. Il faut, pour cette plante, un terrain aussi meuble que possible. Les dépôts récents des rivières conviennent parfaitement bien à cette culture. Il faut aus-i pouvoir arroser abondamment et régulièrement. M. Hardy pense que le cotonnier pourrait aussi donner de bons resultats à El-Aghouat; peut-être cependant l'éloignement de la mer serait-il une cause de dégénérescence dans la qualité des filaments. Mais on se tromperait si l'on croyait que les cultures arbustives tropicales, qui exigent plusieurs années pour produire, telles que celles du poivre, du girofle, de la canelle, etc., réussiraient dans ces contrées. Le climat ne leur est pas favorable, à cause de l'abaissement de la température pendant l'hiver, et de l'excessive aridité atmosphérique pendant l'été. A Alger, les températures extrèmes sont plus rares, et un grand nombre de plantes tropicales semblent y avoir plus de chances de succès que dans les régions sahariennes. Deux expériences, qui se poursuivent sur les caféiers et les vanilles, donnent bon espoir. ANDRE BOUCARD. L. C. DE BELLEVAL, TABLE DES MATIÈRES DU SEPTIÈME VOLUME. AVRIL ET MAI 1853. LA FRANCE ET LA MAISON DE BOURBON AVANT 1789, par M. GUIZOT. HISTOIRE DES CONSEILS DU ROI depuis l'origine de la monarchie jusqu'à nos jours, par M. DE VIDAILLAN. . DE PARIS AU MONTENEGRO (sixième lettre), par M. X. MARMIER. LE CHEMIN DU DEVOIR (fin), par M. A. DE Bernard. REVUE MUSICALE, par M. LÉON Kreutzer . HISTOIRE DES CONSEILS DU ROI (suite), par M. DE VIDAILLAN. 161 186 DE LA LANGUE ET DE LA LITTÉRATURE MARITIMES, par M. G. de La 259 REVUE LITTÉRAIRE, par M. ARMAND DE PONTMARTIN. 295 BULLETIN SCIENTIFIQUE, AGRICOLE ET INDUSTRIEL, par M. André 313 THEODORIC-LE-GRAND, par M. VILLEMAIN. 321 HISTOIRE DES CONSEILS DU ROI (suite), par M. DE VIDAILLAN. 341 372 LES QUATRE SOLITUDES (deuxième partie), par M. le comte DE SAL VANDY. 387 WILLIAM HOGARTH (suite), par M. FRANCIS WEY HISTOIRE DES CONSEILS DU ROI (suite), par M. DE VIDAILLAN. 497 521 WILLIAM HOGARTH (fin), par M. FRANCIS WEY. 544 L'ARCHITECTURE DANS PARIS (suite), par M. Alphonse de Calonne. 579 609 BIBLIOGRAPHIE, par MM. F. DE BOURGOING, le comte G. DE CARAMAN, 638 649 FIN DE LA TABLE DU SEPTIÈME VOLUME. |