» Jardins chéris, délicieux séjour Qui possédez l'objet de mon amour, >> Lieux fortunés où brillent tant de charmes! >> L'écuyer monte à cheval tristement, Donne vingt fois vingt baisers qu'on lui rend; L'écuyer part, toujours songeant à celle Le voyageur: il s'égaye, il oublie Tous ses chagrins et songe à ses plaisirs. « >> Myrtes d'amour, mêlez-vous aux lauriers. Que de partis se présentaient pour elle! » Un jeune lord, trois brillans chevaliers, » Sans y comprendre au moins douze écuyers; » Tous, à l'envi, s'empressaient de lui plaire; » Et c'est moi seul, moi que son cœur préfère! » Je suis vainqueur! Et l'autre jour encor, » Ce beau hussard, ce jeune capitaine, » An Irish lord, a city knight, >> And squires by dozens, yet agree pass her life with humble me. » To » And did not she the other day » When captain Wilkins pass'd our way >> The captain!- well, she lik'd not him, » Tho' drest in all his Hyde-park trim. >> -She lik'd his sword-knot tho' twas yellow; » The captain is a sprightly fellow, » I should not often chuse to see » Such dangerous visitors as he. I wonder how he came to call>> Or why he pass'd that way at all. >> His road lay farther to the right, » And me he hardly knew by sight. Stay-let me think-I freeze, I burn» Where'er he went, he must return, » And, in my absence, may again >> Make bold to call.-Come hither, Ben; >> Did you observe, I'll lay my life. » You did, when first he met my wife, » What speech it was the captain made? » What! captain Wilkins, sir? The same, » Come, you can tell. I can't indeed, » For they were kissing when I came. » Kiss! did they kiss? Most surely, sir » A bride, and he a bachelor. >> Qui vint nous voir, eh bien, ma femme à peine » Le regardait.... attendez donc; j'ai tort : » N'a-t-elle pas admiré sa moustache? » Oui, je la vis toucher sa sabretache; » Elle était jaune..... Il a l'air amoureux, » Ce capitaine; il est beau, jeune, leste; » Il a l'œil vif, le sourcil noir: malpeste, » Ces hôtes là sont toujours dangereux. » Mais, au logis, pourquoi ce capitaine » Venait-il donc? était-ce son chemin ? » Non; moi, de vue il me connait à peine. » Je l'accueillis, lui présentai la main >> Comme un benêt. Juste ciel! je frissonne! » Mon cœur se glace et tout mon sang bouillonne! » S'il revenait! instruit de mon départ, >> S'il osait!.... Jean, tu l'as vu chez ma femme? » Que faisait-il? Qui, monsieur? ce hussard? >> = Que disait-il, l'autre jour, à madame? >> = Il l'embrassait. Le traître! le pendard! » Il l'embrassait! Mais, monsieur, c'est l'usage; » En arrivant on s'embrasse, J'enrage. =Eh le grand mal de s'embrasser. Bavard, » Tais-toi, Ma femme embrasser un hussard! Mais à quoi sert un hussard dans le monde? » = Peace, rascal, 'tis beyond endurance, >> I wonder at some folks assurance. >> They think, like Ranger in the play, >> That all they meet is lawful prey. » These huff bluff captains are of late » Grown quite a nusance in the state.» Ben, turn you horse- nay, never stare, » And tell my wife I cannot bear » These frequent visits. Hence, you dunce! » = The captain, sir, was there but once. >> Once is too often; tell her, Ben, >> That, if he dares to call again, >> She should avoid him like a toad, >> >> This kissing; tell her I command >> - Heav'n bless us, sir, such whims as these »Tell her I beg it on my knees, By all the love she ever show'd, » By all she at the altar vow'd, Nay, if she chance to hear his drums, >> Ges Forbans là vont cherchant à la ronde Quelques maris qu'ils puissent attraper. » Jean, mon cher Jean, il te faut galoper >> Jusqu'au château; cours, vole, à ta maîtresse, » Va, de ma part, faire défense expresse » De recevoir ce jeune aventurier. >> = Vous plaisantez, seigneur; cet officier » N'a fait encor qu'une visite. Eh, traître, » C'est beaucoup trop. Obéis à ton maître; » Jean, dis-lui bien que son mari défend >> De recevoir ce démon, ce serpent. >> Attends, reviens; sur-tout point d'accolade : » Je sais qu'il faut dans la société » Quelques égards, de la civilité; Mais s'embrasser, c'est trop; point d'embrassade. >>= Mais, mon cher maître, y pensez-vous? comment, J'irais..... Oui, Jean; dis à ma tendre amie, Que son époux, son ami, son amant, >> » A ses genoux, la conjure, la prie, » Au nom du ciel, au nom de notre amour >> Au nom des vœux formés par la tendresse Qu'elle ait égard au chagrin qui me presse; Qu'elle pardonne, au plus sensible époux, » Un mouvement ou bizarre, ou jaloux. » Si ma frayeur est ridicule et vaine, » L'excès d'amour est mon excuse. Enfin, » Je lui défends de voir ce spadassin, |