ADVICE TO A LADY, THE counsels of a friend, Belinda, hear; Such truths as women seldom learn from men, Hard is the fortune that your sex attends : Women, like princes, find few real friends. All who approach them their own ends pursue; Lovers and ministers are seldom true. Hence, oft from reason heedless beauty strays, CONSEILS A UNE DAME. ÉCOUTEZ-MOI, Bélinde; ami de la beauté, Ou brillantes d'attraits, ou sur le trône assis, Feinmes, sexe charmant, votre plus doux plaisir, Votre premier besoin, votre dernier desir, Votre gloire suprême, enfin, c'est d'être belle: Tout, vers ce but chéri, sans cesse vous rappelle; Le soin de la toilette est de tous les instans; On s'y plaît à tout âge, on y pense en tout tems; And yet how few have learnt, when this is giv'n, Nor make to dang'rous wit a vain pretence; But wisely rest content with modest sense; For, wit, like wine, intoxicates the brain, Too strong for feeble woman to sustain. Of those who claim it, more than half have none; And half of those who have it, are undone. Be still superior to your sex's arts, Nor think dishonesty a proof of parts; For you the plainest is the wisest rule, Without, all beauty, and all peace, within. and storm, Geste, regard, sourire, on met tout à l'école ; Et chaque trait apprend à bien jouer son rôle. Combien peu, cependant, connaissent l'art heureux De ne point déparer les dons sacrés des cieux! Combien peu de beautés sont vraiment redoutables! Et, faites pour l'amour, combien peu sont aimables! O Bélinde! unissez, par des accords touchans, Les grâces aux vertus, les attraits aux talens; Et de l'âme et du corps cultivez la parure; Sur-tout que l'art jamais ne gâte la nature. L'esprit est dangereux; craignez ses faux brillans; Que votre orgueil se borne au modeste bon sens; L'esprit, comme le vin, trouble, agite, tourmente Le cerveau délicat d'une tête charmante. Telle cherche l'esprit sans le trouver jamais, Telle qui l'a trouvé doit gémir du succès. De votre sexe encore évitez la licence; L'esprit peut-il briller où rougit la décence? Rarement la finesse est le signe des mœurs, Rarement les bons mots annoncent des bons cœurs. Soyez bonne vous-même, et gardez-vous de croire Que la honte d'une autre ajoute à votre gloire. La prude, déplorant et les tems et les mœurs, Condamne la coquette et blâme ses erreurs, Comme le courtisan, tombé dans la disgrâce, Critique le ministre en desirant sa place. Combien de la vertu les attraits sont touchans! 'Tis ugliness in its most frightful form, "Tis ours in senates or in courts to shine, Or dare the rage of envy, and be great. One only care your gentle breasts should move, A maid unask'd may own a well-plac'd flame, |