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IMITATION DE PYTHAGORE.

Er tant de végétaux, aliment salutaire,
Présent qu'en sa bonté le ciel fit à la terre,
De santé, de vigueur par Dieu même imprégnés,
Perdus pour les humains périssent dédaignés!
Et l'homme, de ses mains, dévaste son domaine,
Il devient le lion, le tigre de la plaine!

Il devient pire encor. Dans sa férocité,
Cruel, moins par instinct que par nécessité,
Le loup, de la brebis dont il fait sa pâture,
N'avait pas bu le lait, ni de sa laine pure
Composé ses habits. Le coursier innocent,
Du tigre qui s'attache à son poitrail sanglant,
N'a point porté le joug et traîné la charrue;
Il ne servit jamais l'ennemi qui le tue.
Sans être ingrat, du moins, l'animal est cruel;
Barbare par besoin, il est moins criminel;
Le ciel de la raison lui refuse l'usage,
Et la douce pitié n'est point son apanage.
Mais l'homme à qui le ciel, prodiguant ses faveurs,
Daigna seul accorder le doux bienfait des pleurs;
L'homme qu'à chaque pas la nature environne
Des présens de Cérès, de Bacchus, de Pomone,
Qui, né pour les penchans nobles et vertueux,
Élève vers le ciel un front majestueux;

Qui seul, enfin, obtint, dans son immense empire,

In luscious streams, and lent us your own coat
Against the winter's cold? And the plain ox,
That harmless, honest, guileless animal,
In what has he offended? he, whose toil,
Patient and ever ready, clothes the land
With all the pomp of harvest; shall he bleed,
And struggling groan beneath the cruel hands
Even of the clown he feeds? and that, perhaps,
To swell the riot of th' autumnal feast,
Won by his labour? Thus the feeling heart
Would tenderly suggest : but 'tis enough,
In this late age, advent'rous to have touch'd
Light on the numbers of the Samian sage.
High heaven forbids the bold presumptuous strain,
Whose wisest will has fix'd us in a state,
That must not yet to pure perfection rise.

FISHING.

Now, when the first foul torrent of the brooks, Swell'd with the vernal rains, is ebb'd away;

Les charmes de la voix, les grâces du sourire;
L'homme a pu, dégradé de ce sublime rang,
Et se nourrir de chair et s'abreuver de sang?
Pour victimes du moins, qu'il prenne, dans sa rage,
Ces animaux cruels qui vivent de carnage!
Mais vous, douces brebis, vous timides agneaux,
Par quel crime avez-vous mérité des bourreaux?
Dociles, vous suiviez tous ses pas dans la plaine;
Nourri de votre lait, vêtu de votre laine,
L'homme vous assassine. Et toi, bon animal,
Toi, dont l'heureux instinct ne connaît point le mal;
Toi qui, doux, patient, sans plainte, sans murmure,
De nos champs, avec nous, partages la culture?
Ton ingrat possesseur devient ton ennemi,

Il frappe sans pitié le bœuf qui l'a servi;
Et tes membres sanglans, à sa table, peut-être,
Figureront mêlés aux fruits que tu fis naître ?

Mais que dis-je? ah! pourquoi, dans mes vers indiscrets, de Samos répéter les regrets,

Du sage
D'un cœur sensible et bon douce et vaine chimère!
Le ciel à ce malheur a condamné la terre.

Aux animaux du moins, puisque tel est leur sort,
Épargnons la souffrance en leur donnant la mort.

LA PÊCHE.

LE torrent, dont l'hiver avait troublé la source, Voit, par degrés, ses flots s'éclaircir dans leur course;

And, whitening, down their mossy-tinctured stream
Descends the billowy foam; now is the time,
While yet the dark-brown water aids the guile,
To tempt
the trout. The well-dissembled fly,
The rod fine-tapering with elastic spring,
Snatch'd from the hoary steed the floating line,
And all thy slender wat'ry stores prepare.
But let not on thy hook the tortur'd worm,
Convulsive, twist in agonizing folds;
Which, by rapacious hunger swallow'd deep,
Gives, as you tear it from the bleeding breast
Of the weak, helpless, uncomplaining wretch,
Harsh pain and horror to the tender hand.

When with his lively ray the potent sun
Has pierc'd the streams, and rous'd the finny race,
Then, issuing cheerful, to thy sport repair;
Chief should the western breezes curling play,
And light o'er ether bear the shadowy clouds.
High to their fount, this day, amid the hills,
And woodlands warbling round, trace up the brooks;
The next, pursue their rocky-channel'd maze,
Down to the river in whose ample wave
Their little naiads love to sport at large.
Just in the dubious point, where with the pool
Is mix'd the trembling stream, or where it boils
Around the stone, or from the hollow'd bank

L'onde, plus pure alors, semble, par sa couleur,
Appeler, seconder les ruses du pêcheur.

Va du peuple muet attaquer la milice;
Imitée avec art, qu'une mouche factice

S'attache à l'hameçon; des crins d'un coursier blanc
Tresse encore avec soin un cordonnet flottant;
Qu'un roseau souple forme une ligne élastique.
Dans ce frèle arsenal de la guerre aquatique,
Ah! du moins que jamais ton hameçon sanglant
Ne présente à mes yeux ce ver encor vivant,
Qui, blessé, torturé, s'agite, se replie
En cercles convulsifs; cette lente agonie,
Ce douloureux supplice à mes sens font horreur,
Ils rebutent ma main et fatiguent mon cœur.

Quand les feux du soleil ont pénétré les ondes, Quand du peuple écaillé les tribus vagabondes Sortent d'un long repos, surtout lorsque le vent Des nuages légers chassés vers l'orient

Délivre l'horizon; pars, va dans les campagnes,
Traverse les forêts, gravis sur les montagnes;
Une source jaillit, prends pour guide son cours,
Suis ses plis fugitifs, tourne avec ses détours;
Le labyrinthe frais que forment ses cascades
Te mène à cette nappe où, des jeunes Nayades,
Folâtre en liberté l'essaim vif et bruyant;
Choisis l'endroit précis où le flot bouillonnant,
Terminant le ruisseau, commence la rivière,

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