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Vous avez le cœur bon, et la langue méchante;
Unissant la finesse à l'ingénuité,

Le sourire paraît à travers la fierté;

Mon absence déplaît et l'on fuit ma présence;
On veut que je me taise, on blâme mon silence;
Femme qui me critique est injuste à vos yeux,
Mais femme qui me loue est un monstre odieux;
Ai-je perdu l'espoir, un mot le fait renaitre;
Si je l'écoute, un mot le fera disparaître;
Vous dédaignez le feu dont je suis consumé,
S'il s'éteignait, par vous il serait rallumé.
Ainsi, craignant l'amour en excitant ses flammes,
Que nous offre Polly, que nous offrent les femmes ?
de vérités, beaucoup de fictions,

Un

peu

Mais un recueil charmant de contradictions.

MOORE.

A HYMN TO POVERTY.

OPOVERTY! thou source of human art,
Thou great inspirer of the poet's song!
In vain Apollo dictates, and the Nine
'Attend in vain, unless thy mighty hand
Direct the tuneful lyre. Without thy aid
The canvas breathes no longer. Music's charms
Uninfluenc'd by thee, forget to please:

Thou giv'st the organ sound; by thee the flute
Breathes harmony; the tuneful viol owns
Thy pow'rful touch. The warbling voice is thine:
Thou gav'st to Nicolini every grace,
'And every charm to Farinelli's song.

By thee the lawyer pleads. The soldier's arm
Is nerv'd by thee. Thy pow'r the gown-man feels.
And, urg'd by thee, unfolds heav'n's mystic truths.
The haughty fair, that swells with proud disdain,
And smiles at mischiefs which her eyes have made,
Thou humblest to submit and bless mankind.

MOORE.

HYMNE A LA PAUVRETÉ.

PAUVRETÉ, des beaux arts suprême protectrice,
Pauvreté, des bons vers puissante inspiratrice,
Les muses vainement, vainement Apollon
Appellent un auteur dans le sacré vallon,
Il attend que ta main vienne monter sa lyre.
Sans toi point de talent, sans toi point de délire!
Du peintre tu conduis le pinceau créateur,
Et le marbre à ta voix obéit au sculpteur.
La musique sans toi n'aurait point d'harmonie,
Grétry serait sans art, Gluck serait sans génie.
Ayec toi le guerrier affronte le canon,
Le prêtre à tes côtés compose son sermon,
Et

par toi ces beautés si fières, si hautaines Au tendre genre humain se montrent plus humaines.

Hail, pow'r omnipotent; me uninvok'd
Thou deign'st to visit, far, alas! unfit
To bear thy awful presence. O, retire!
At distance let me view thee; lest too nigh,
I sink beneath the terrors of thy face!

THE POET AND HIS PATRON.

A FABLE.

WHY, Celia, is your spreading waist
So loose, so negligently lac'd?

Why must the wrapping bed-gown hide
Your snowy bosom's swelling pride?
How ill that dress adorns your head
Distain'd, and rumpled from the bed!
Those clouds, that shade your blooming face,
A little water might displace!

As nature, ev'ry morn, bestows

The crystal dew to cleanse the rose.

Those tresses, as the raven, black,

That wav'd in ringlets down your back,
Uncomb'd and injur'd by neglect,

Destroy the face, which once they deck'd.

Puissante Pauvreté, je te salue! hélas!

Pourquoi me visiter? je ne t'appelle pas.

Va, fuis, d'un peu plus loin souffre que je t'admire; J'ai peur qu'en te voyant de trop près, je n'expire.

LE POËTE ET SON PATRON.

FABLE.

VOTRE corset, jeune et belle Célie,
Est aujourd'hui négligemment lacé,
Votre fichu, négligemment placé,
D'un sein charmant sous la gaze éclipsé,
Cache à mes yeux la forme si jolie.
Le vif éclair que lancent vos regards
Est émoussé par vos cheveux épars.
Que vois - je, ô ciel! une légère trace
Que du sommeil produisit la vapeur,
De votre joue interrompt la blancheur!
Ah! qu'un peu d'eau la dissipe et l'efface;
Une eau limpide éclaircit un beau tein.
Ainsi l'on voit, quand les fleurs sont écloses,
Dans le printems, la rosée, au matin,

Tomber du ciel pour nétoyer les roses.

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