Imagens da página
PDF
ePub
[merged small][merged small][ocr errors]

Le faquin n'a-t-il pas, dans l'auberge, à Calais,

Oublié les sourcils et le tein de madame?

LE BERGER DÉSESPÉRÉ.

Loin des bergers, loin du village,
Alexis, au printems de l'âge,

(Tendre amour, quelle est ta rigueur!)
Quittant pannetière et houlette,

Va, dans une sombre retraite,
Cacher et nourrir sa douleur.

Les nymphes, les bergers l'entendent ;
Tous le plaignent, tous lui demandent
D'où vient ce mortel déplaisir.

Leurs bontés ont pour lui des charmes ;
Mais il leur dérobe ses larmes

Et leur répond par un soupir.

Clorinde, à la fois sage et tendre,
Le voit, s'approche, veut apprendre
La cause de son désespoir;

She ask'd, but with an air and mien,
That made it easily foreseen,

She fear'd too much to know.

The shepherd rais'd his mournful head;
And « will you pardon me, he said,

» While I the cruel truth reveal?

>> Which nothing from my breast should tear, » Which never should offend your ear,

[blocks in formation]

>> "Tis thus I rove, 'tis thus complain,

>> Since you appear'd upon

the plain;

>> You are the cause of all my care;

>> Your eyes ten thousand dangers dart; >> Ten thousand torments vex my heart: » I love, and I despair.

» Too much, Alexis, I have heard:

>> "Tis what I thought; 'tis what I fear'd:

» And yet I pardon you,

she cried:

» But you shall promise ne'er again

>> To breathe your vows, or speak your pain.

He bow'd, obey'd, and died.

Mais à sa voix, mais à sa mine,
A son embarras on devine
Qu'elle tremble d'en trop savoir.

Soulevant sa tête abattue,

[ocr errors]

>>

Quoi! dit-il, votre bouche émue
Daigne interroger Alexis?

» Le mal sous lequel je succombe
>> Allait me suivre dans la tombe
» Mais vous ordonnez, j'obéis.

» Des bergères de la prairie, >> Clorinde était la plus jolie;

[ocr errors]

>> Sans l'aimer, ai-je pu la voir?

» Vos yeux ont allumé ma flamme, >> Vos traits ont déchiré mon âme, » J'aime et je brûle sans espoir..

» Alexis, Alexis, dit-elle,

[ocr errors]

Oui, ma crainte était trop réelle;

» J'avais deviné ta douleur ;

» Je te pardonne et je te blâme; Jure-moi d'éteindre ta flamme. » Il le jure, obéit et meurt,

GRANVILLE,

LORD LANSDOWN.

LADY HYDE'S PICTURE.

WHEN fam'd Apelles sought to frame
Some image of th' Idalian dame,
To furnish graces for the piece

He summon'd all the nymphs of Greece;
So, many mortals were combin'd
To show how one immortal shin'd.

Had Hyde thus sat by proxy too
As Venus then was said to do,
Venus herself, and all the train
Of goddesses had summon'd been;
The painter must have search'd the skies,
To match the lustre of her eyes.

Comparing then, while thus we view
The ancient Venus and the new;
In her we many mortals see,
As many goddesses in thee.

GRANVILLE,

LORD LANSDOWN.

PORTRAIT DE VIRGINIE.

POUR peindre l'aimable déesse
De l'amour et des voluptés,
Apelle, autrefois, de la Grèce
Assembla toutes les beautés;
Il prit un trait de chaque belle
Et fit sa Vénus immortelle.

Isabey doit faire, à son tour,
Pour te peindre, ma Virginie,
Venir la reine d'Idalie

Et toute la céleste cour;

Et d'un trait de chaque déesse

Il fera ma belle maîtresse.

Oh que

d'attraits brillent des deux côtés!

Comment choisir entre les deux modèles?

Si dans Vénus je vois bien des mortelles,

Je vois en toi bien des divinités.

« AnteriorContinuar »