Ecume et fuit dans la prairie;
Tantôt, oubliant sa furie,
Serpente ou dort sur les gazons, Caressant sa rive fleurie:
Comme le zéphir inconstant Qui tantôt retient son haleine; Tantôt la ranime, à l'instant Où l'on le croit loin de la plaine:- Telle, libre dans son essor,
Ma muse erre, glisse, serpente, Fuit, revient, disparait encor, Comme un Songe à l'aube naissante. Mais l'œil se delecte au tableau Des conflicts d'ombre et de lumiere- On aime à suivre d'un ruisseau La marche errante, irreguliere- Nous écoutons, avec plaisir, Dans la profondeur des Bocages, Soupirer l'inconstant zéphir, Ainsi, rustiques et sauvages, Comme l'ombre, l'onde et les vents, Allés mes vers; coulés mes chants, Aussi vagues que les nuages,
Et sans frein comme les torrents.
The concluding lines of the above are exquisitely beautiful, and if they can reach the eye of the author, he will not, I am sure, blush to see himself in the French garb.
The lines addressed to the memory of the duke of Brunswick, from the same epistle, are extremely well rendered.
Like breezes of the autumn day, Whose voice inconstant dies away,
And ever swells again as fast, When the ear deems its murmur past; Thus varies my romantic theme Flits, winds, or sinks, a morning dream, Yet pleased, our eye pursues the trace Of Light and Shade's inconstant race; Pleased, views the rivulet afar, Weaving its maze irregular;
And pleased, we listen as the breeze
Heaves its wild sigh through autumn trees.
Then wild as cloud, or stream, or gale,
Flow on, flow unconfined, my tale.
*Hé! quoi, notre siècle à tes yeux, N'offre't-il nuls faits glorieux
Dignes de ta muse heroïque? Hé quoi! Poëte romantique,
N' as tu pas un chant de douleur,
Un vers élégiaque et tendre,
A donner á l'auguste cendre
De Brunswick mort au champ d'honneur? Quoi! pas un mot? pas une larme?
Pas un soupir? quand la valeur Pour la liberté, tombe et meurt.... O héros de ces tems d'allarme! Tu vis un siècle plus heureux; Quand, malgré l'Autriche guerriere, Malgré le Russe belliqueux, Et la Gaule et l'Europe entierè De Brandebourg l'astre orgueuilleux S'éleva brillant, radieux,
Eclipsa tout dans sa carriere!
Tu n'as pú survivre à ses feux. Brunswick! ni supporter la peine
De voir, dans les flots de la Jenne
"Or deem'st thou not our later time, Yields topic meet for classic rhyme?
Hast thou no elegiac verse For Brunswick's venerable hearse, What! not a line, a tear, a sigh, When valour bleeds for liberty? Oh! hero of that glorious time, When with unrivalled light sublime, Though martial Austria, and though all The might of Russia; and the Gaul, Though banded Europe stood her foes→→→ The star of Brandenburgh arose! Thou couldst not live to see her beam Forever quenched in Jena's stream. Lamented chief!-it was not given To thee to change the doom of heaven, And crush that dragon in its birth, Predestined scourge of guilty earth, Lamented chief!-not thine the power, To save in that presumptuous hour,
When Prussia hurried to the field,
And snatched the spear, but left the shield;
Ses rayons, pour jamais, éteins, Tu n'as pu changer, des destins, L'arrêt fatal: chef déplorable!
Ni détriure, dans son berceau, Cette hydre, céleste fléau, Lancé sur la terre coupable. Chef malheureux! ton bras guerrier Ne put garantir ta patrie, En ce grand jour si meurtrier, Ce jour pour elle le dernier, Où, dans son aveugle folie, Prenant sa lance avec furie, Elle oublia son bouclier.
Il te convenait d'aspirer Au prix des talents, de la gloire, Mais là, trahi par la victoire, Il te convenait d'expirer. Fallait-il donc, vaincu par l'age, Au joug du commun esclavage Prostituer tes cheveux blancs? Prolonger des jours languissans, Vivre, pour voir, par le pillage, Dévaster tes etats brillans? Impuissant témoin de l'outrage Fait à tes droits, à tes enfans?-- Non; tu prévins cette infamie; Le ciel, attendri sur ton sort, Sut à la gloire de ta vie,
Valour and skill 'twas thine to try, And, tried in vain, 'twas thine to die.
Ill had it seemed thy silver hair The last, the bitterest pang to share, For princedoms reft, and scutcheons riven, And birthrights to usurpers given; Thy land's, thy children's wrongs to feel, And witness woes thou could'st not heal;
On thee relenting heaven bestows
For honoured life an honoured close;
And when revolves, in Time's sure change, The hour of Germany's revenge, When breathing fury for her sake, Some new Arminius shall awake.
Her champion, ere he strike, shall come
To whet his sword on Brunswick's tomb.
Egaler l'éclat de ta mort.
Et, quand dans sa course infinie, Le tems, enfin ramenera
Le grand jour de la Germanie; Quand, lassé de la tyrannie, Quelqué Arminius s'armera Du fer vengeur de la patrie; Avant de frapper, il ira
O Brunswick! sur ton mausoleé Invoquer tom ombre--et c'est là
Qu'il aiguisera son épée.
And the ease and flowing measure of the close have rarely been equalled in any language.
* Non, William, chacun son partage; Laisse en paix sur le mont Sauvage, Fleurir le sauvage genêt;
Soigne la Tulipe et l'oeillet; Arrondis l'if et la Sabine;
Taille la Vigne; mais jamais N'élague l'errante aubépine, Et laisse, à son gré, l'eglantine S'enlacer parmi les guerets.
Puisque, souvent, d'un doux sourire, Tu payas mes faibles accents Puisque tes conseils indulgens Ont, souvent, reglé mon délire. Relevé mes vers languissans, Epuré le son de ma lyre;
Sois le même encore aujourd'hui Et songe, en parcourant ces pages
* Nay, Erskine, nay-on the wild hill Let the wild heathbell flourish still; Cherish the tulip, prune the vine, But freely let the woodbine twine, And leave untrimmed the eglantine: Nay, my friend, nay-since of thy praise Hath given fresh vigour to my lays, Since oft thy judgment could refine My flattened thought, or cumbrous line,
Still kind, as is thy wont, attend, And in the minstrel spare the friend; Though wild as cloud, as stream, as gale, Flow forth. flow unrestrained, my tale.
Que leur auteur est ton ami. Ainsi, rustiques et sauvages
Comme l'ombre, l'onde et les vents Allez, mes vers; coulés, mes chants Aussi vagues que les nuages,
Et sans frein comme les torrents.
Of the poem itself, the following passages will give some idea: the description in the first canto is thus rendered: Sur un fort destrier qui d'ardeur etincelle
Le lord Marmion s'avance et le pont retentit, Un casque massif pend à l'arçon de sa selle; Sa mâle contenance à tous les yeux décèle Un chevalier fameux, un preux qui réunit, A la force de corps la présence d'esprit, Et qui plus d'une fois s'est montré dans la lice. Sur sa face hâleé une ample cicatrice
Rappelle avec honneur, les plaines de Boswort.
Ses sourcils noirs et durs, ses yeux ardents, son port, Laissent percer un caractère
Facile à s'enflammer, impérieux, colêre
Et son air réflechi, penétrant et discrèt,
Indique le penseur, l'homme habile et secrèt. Son front chauve, du casque attestant le ravage;
Along the bridge lord Marmion rode, Proudly his red-roan charger trod, His helm hung at the saddle bow; Well, by his visage, you might know He was a stalworth knight, and keen, And had in many a battle been; The scar on his brown cheek revealed A token true of Bosworth field; His eye-brow dark, and eye of fire, Showed spirit proud, and prompt to ire, Yet lines of thought upon his cheek, Did deep design and counsel speak. His forehead, by his casque worn bare, His thick moustache, and curly hair, Coal-black, and grizzled here and there, But more through toil than age;
His square-turned joints, and strength of limb, Showed him no carpet knight so trim, But, in close fight, a champion grim,
In camps, a leader sage.
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