Le livret d'opéra française de Lully à Gluck, 1672-1779

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Maison Schott, 1887 - 77 páginas
 

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Passagens mais conhecidas

Página 32 - Quand j'entends le sifflet, je ne trouve jamais Le changement si prompt que je me le promets; Souvent au plus beau char le contrepoids résiste; Un dieu pend à la corde et crie au machiniste; Un reste de forêt demeure dans la mer Ou la moitié du ciel au milieu de l'enfer...
Página 39 - Grand débat s'émut au Parnasse, Sur ce que l'opéra n'a pas un sort heureux. De son mauvais succès nul ne se croit coupable ; L'un dit que la musique est plate et détestable ; L'autre, que la conduite et les vers sont affreux. Et le grand Apollon, toujours juge équitable, Trouve qu'ils ont raison tous deux.
Página 32 - La comédie au moins, me diras-tu, doit plaire; Les ballets, les concerts, se peut-il rien de mieux Pour contenter l'esprit et réveiller les yeux ? » Ces beautés, néanmoins, toutes trois séparées, Si tu veux l'avouer, seraient mieux savourées.
Página 22 - ... employée qu'à satisfaire les oreilles des spectateurs, tandis que leurs yeux sont arrêtés à voir descendre ou remonter une machine, ou s'attachent à quelque chose qui leur empêche de prêter attention à ce que pourraient dire les acteurs, comme fait le combat de Persée contre le monstre ; mais je me suis bien gardé de faire rien chanter qui fût nécessaire à l'intelligence de la pièce, parce que communément les paroles qui se chantent étant mal entendues...
Página 74 - ... faut aussi nécessairement que vos vers soient de la même coupure, quatre à quatre; enfin j'ai arrangé moi-même la deuxième strophe de la façon que voici : Dans les cieux et sur la terre Tout est soumis à ta loi ; Tout ce que...
Página 38 - Ils sont ensevelis sous la masse pesante Des monts qu'ils entassaient pour attaquer les cieux. Nous avons vu tomber leur chef audacieux Sous une montagne brûlante; Jupiter l'a contraint de vomir à nos yeux Les restes enflammés de sa rage expirante; Jupiter est victorieux , Et tout cède à l'effort de sa main foudroyante.
Página 75 - ... moyen de distinguer l'air chanté du récitatif et de venir en aide à la mélodie. En même temps, pour les paroles que je vous demande, il me faut un vers de dix syllabes, en ayant soin de mettre une syllabe longue et sonore aux endroits que je vous indique; enfin que votre dernier vers soit sombre et solennel, si vous voulez être conséquent avec ma musique.
Página 22 - Il n'en va pas de même des machines, qui ne sont pas, dans cette tragédie, comme des agréments détachés ; elles en font le nœud et le dénouement, et y sont si nécessaires, que vous n'en sauriez retrancher aucune que vous ne fassiez tomber tout l'édifice.
Página 33 - J'ai fait une grande sottise de composer un opéra; mais l'envie de travailler pour un homme comme M. Rameau m'avait emporté. Je ne songeais qu'à son génie , et je ne m'apercevais pas que le mien (si tant est que j'en aie un) n'est point fait du tout pour le genre lyrique. Aussi je lui mandais, il ya quelque temps, que j'aurais plus tôt fait un poème épique que je n'aurais rempli des canevas.
Página 45 - Dieux, allez leur prescrire Le mouvement et le repos. Tenez-les renfermés chacun dans son empire. Coulez, ondes, coulez. Volez, rapides feux. Voile azuré des airs, embrassez la nature.

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