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blanc collé sur un mur, les deux images demeureront parfaitement semblables entre elles; elles paraissent toutes les deux sur le mur, et par suite à la même distance de l'observateur. Mais si nous mettons le papier sur une table, les deux images sont aussitôt jugées de grandeur inégale. C'est que l'une nous paraît maintenant plus près de nous et l'autre plus loin. Plus nous soulevons l'œil, plus celle qui semble venir vers nous paraît aussi se rapetisser, bien que toutes les deux soient formées par un seul objet, et n'aient par conséquent qu'une même distance et qu'un même diamètre. angulaire. Pourtant le préjugé fondé sur la distance apparente est si puissant que nul n'y résiste l'astronome, le physicien, le sculpteur ni le peintre, pas plus que le sauvage ou l'enfant.

Il existe un autre exemple de jugement erroné, digne également de quelques mots de mention. Lorsque, dans un microscope qui renverse les images, nous examinons un objet gravé, nous prenons un relief pour le creux, et le creux nous paraît devenu le relief. Ce changement est dû uniquement à la direction différente sous laquelle nous supposons que tombe la lumière. Les ombres, dans l'image renversée, sont projetées du côté où nous savons que la source d'éclairement est placée. Or, c'est une apparence inaccoutumée, que le jugement se refuse dès l'abord à accepter. Avant de procéder, dans notre pensée, au redressement de l'image, nous acceptons comme guide la distribution des clairs. et des ombres, et nous devons comme conséquence renverser notre notion du modelé.

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ment dans le premier âge, tous les individus sont sur le même pied. Dans cette période de notre existence, il n'y a pas de distinctions personnelles vraiment marquées. On ne compte pas encore, ici des artistes ou des savants, là des logiciens ou des philosophes. Tous sont des enfants, qui grandiront, il est vrai, mais sans rapprendre ni oublier. Ils ont déjà pris avec eux leur premier bagage. Les préjugés des sens, comme les idées morales élémentaires, comme les mouvements destinés à la satisfaction des besoins physiques les plus impérieux, deviennent dès l'origine partie intégrante et indélébile de notre nature.

§ 14. CARACTÈRES DU RÊVE PROPREMENT DIT.

Il faut donc se résoudre à reconnaître que le tableau du réel est faussé dans bien des circonstances; ce ne sont pas tous les hommes qui parviennent à le redresser. La science est toutefois assez avancée pour nous mettre en garde contre les principales illusions physiques, et contre certaines appréciations fausses de nos sensations. Mais elle s'est moins occupée jusqu'ici de l'influence de l'idéal proprement dit, c'est-à-dire des créations subjectives, qui sont notre œuvre à nousmêmes.

En considérant les phénomènes de l'ordre subjectif, je préfère partir immédiatement de ceux qui sont les plus indépendants et les plus prononcés. Je commencerai donc par le rêve propre, celui de l'homme endormi. Je reviendrai ensuite par degrés aux simples

effets d'entraînement, aux simples écarts d'imagination.

Considérons d'abord comment se forme le tissu du rêve proprement dit. Nous tirons les notions soit de la mémoire, qui est toujours présente, soit des sensations vagues que nous continuons à recevoir des objets extérieurs. Ces sensations ayant moins de force que dans la veille, l'imagination se trouve plus à l'aise pour en altérer la valeur et les revêtir d'un aspect mensonger.

Tout le monde sait que les odeurs et les bruits qui nous frappent pendant notre sommeil, ainsi que les mouvements qui nous bercent ou nous secouent, sans être pourtant assez forts pour nous réveiller, s'incorporent, si l'on ose le dire, dans les rêves que nous faisons alors. Un militaire nous racontait un matin qu'il s'était cru pendant la nuit dans un combat sérieux, dont il suivait avec anxiété les péripéties. Tout à coup partit une décharge d'un côté où jusque-là l'ennemi n'avait pas paru. Le bruit de l'artillerie se continua dès lors par intervalles, et chaque fois cet officier voyait tomber les hommes et les chevaux. Mais bientôt une détonation plus violente que les autres vint à le réveiller, et il s'aperçut que les coups de canon de son rêve étaient des coups véritables de tonnerre: il faisait un orage dans ce même moment. C'est ainsi que nos songes s'approprient les sensations confuses et imparfaites qui continuent de nous parvenir dans notre sommeil.

Un autre caractère du rêve proprement dit, c'est de s'imposer à nous avec la force et l'assurance de la vérité. Pendant qu'il s'accomplit, en quoi diffère-t-il à

nos yeux de la réalité? Les anciens avaient consacré ce rapprochement dans plus d'une légende. On se rappelle, par exemple, l'anecdote de ce jeune homme épris de la belle Archidice, qui ayant obtenu d'elle, dans un songe, ce qu'il désirait, trouve sa passion assouvie '. Il y a quelque chose qui rapproche à tel point nos rêves, pendant le sommeil, de la plus stricte réalité, que Cardan ne parvenait pas à les regarder comme étant tous purement subjectifs : il accordait à certains d'entre eux la valeur d'une action véritable 2. Or, on trouverait bien des témoignages pour appuyer cette croyance du célèbre Italien. Maintes fois, par exemple, une mère rêve qu'elle est au chevet d'un de ses enfants, qui se meurt dans un lieu éloigné; et les personnes qui veillaient le malade attestent que, cette même nuit, la mère a été aperçue dans la chambre où son fils ou sa fille rendaient le dernier soupir 3.

Sans doute ces témoignages ne soutiennent pas l'examen critique, et sont dus à quelque illusion et à l'entraînement. Ils montrent au moins combien, pour nous tous, les effets du rêve proprement dit se rapprochent de ceux de la réalité. L'oneirocritique ou prétendue explication des songes a sa source dans la même opinion. Comment se serait-on figuré que le rêve pût nous apprendre quelque chose, s'il se fût agi d'images entièrement conçues par nous-mêmes, et qui n'auraient pas eu d'objectif? Si l'on accordait que les songes

1 Elien, Varia historia.

Cardan, De vita propria, cap. 37.

Les exemples abondent. Nous en trouvions encore un dernièrement (1874) dans un journal très-grave des États-Unis.

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