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Leur efprit, en les éclairant fur les défauts et les fautes d'autrui, feconde leur humeur, et la leur juftifie. Peuton, dit un homme d'humeur, ne pas voir telles et telles choses? et peut-on les voir fans en être vivement blessé? De-là ces discours d'autant plus piquans qu'ils font plus ingénieux, et souvent même plus vrais, Les gens d'humeur font féconds en épigrammes fanglantes, et en démonstrations fans replique.

IX.

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Un tel, me dit-on, homme de beaucoup d'efprit et de probité, mais homme d'humeur, eft généralement haï, il fent qu'il le merite, et il se haït lui-même. Qu'il eft malheureux, et que je le plains! Car je ne faurais le haïr. Je voudrois même le connoître, fi non pour le corriger, du moins pour le confoler, et peut-être en le confolant, le corrigerois - je un peu.

Un homme d'humeur, mais qui a pourtant l'efprit et le coeur bien-faits, fe reprime plufieurs fois, pour une qu'il s'échappe. C'est un puiffant motif de le fupporter, de l'aimer même, du moins de l'eftimer et de le plaindre. Il est doublement malheureux par les efforts qu'il eft obligé de le faire, et par les fautes qui lui échap pent néanmoins, malgré tous les efforts.

On eft quelquefois étonné de la violence, avec la quelle un homme d'humeur s'échappe. C'est qu'il s'étoit violemment et long-tems retenu.

X.

L'humeur est un mal physique, qui occasionne un mal morale. Un honnête homme fe confoleroit du premier, fans le fecond. C'est celui-ci qui met le comble à la douleur. Il fe fent déraisonnable et injufte. Il s'apperçoit dans les bons intervalles, que dans les mauvais il ne porte que des jugemens faux, ou du moins Beisp. Samml. 8.B, 2. Abth. outrés;

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outres; qu'il voit des choses qui ne font pas; qui'l ne voit pas celles qui font, ou qu'il les voit tout autres qu'elles ne font. Ce qui l'afflige encore beaucoup, c'est qu'on juge fouvent de fon efprit et de fon coeur fur fon

'humeur.

Dès qu'un homine a de l'humeur, il ne faut rien conclure contre fon caractère, de tout ce qui'l peut dire où faire dans les mauvais momens,

Pour peu, qu' avec beaucoup d'efprit et de probité on ait d'humeur, ou ne trouve presque perfonne avec qui on puisse vivre.

Un des plus grands inconvéniens de l'humeur, c'eft que par les chofes dures et méprifantes, qu'elle nous fait quelquefois dire aux autres, ils ont lieu de croire, du moins lorsqu'ils ne nous connoiffent pas affez, que nous ne les aimons ni estimons, quoique louvent nous les aimions et estimions beaucoup.

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Il faut pourtant avouer que lorsque, dans des momens d'humeur, on dit des chofes dures à des gens qu'on aime, c'est que dans ces momens-là on ne les aime pas. Qu'il eft trifte avec un fond de coeur aimable, 'd'avoir une furface haïllable! Alors on est té, même par vertu, de fouhaiter que la nature nous eût donné une furface agréable, plutôt qu'un bon fond Peut-être qu'une vertu acquife eût corrigé un mauvais fond, ou que du moins elle en eût empêché les effets; mais, foit acquife, foit même naturelle, la vertu ne peut presque rien contre une surface défagréable, contre l'humeur et fes effets.

XI.

Quand on fe fent de l'humeur, il faut garder le filence, fur tout éviter la dispute, principalement avec ceux pour les quels on a de l'éloignement. Il vaut encore mieux bouder que de parler avec aigreur.

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Une perfonne qui a de l'humeur, doit fe contraindre autant qu'il lui est possible. L'impoffibilité d'une entière victoire ne dispense pas de la refiftance; il n'y a d'excufable que ce qui n'est pas libre. Mais comme les autres n'en fouffrent pas moins, parce que c'est involontairement que nous les faisons souffrir, nous leur devons toujours pour ces fautes quoiqu' involontaires, des excuses, des dedommagemens. Il faut, quand la raison est revenue, qu'une politesse plus attentive répare les caprices de l'humeur. Il faut réconnoître ses torts; et prier ceux avec qui nous avons à vivre, de nous fupporter, et même de nous ménager.

Butler.

Butler.

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S. B. V. S. 398. Außer den Posthumous Works dieses berühmten Dichters, die schon zu Anfange des gegenwärtigen Jahrhunderts von Sir John Luki in drei Duodezbänden herausgegeben, und mehrmals gedruckt wurden, erschienen im J. 1759. feine Genuine Remains, in zwei gr. Oktavbånden, von R. Thyer, Bibliothekar zu Manchester, besorgt. Im zweiten Bande dieser Sammlung findet man eine ziemlich zahlreiche Reihe von Charaks teren, wovon ich hier drei zur Probe gebe, und wovon auch vor einiger Zeit im Teutschen Mierkur Nachricht und Beispiele gelies fert wurden. Charakterschilderungen dieser Art waren zu Anfange des vorigen Jahrhunderts eine sehr gewöhnliche und beliebte Gats tung wißiger Schriften. Die beiden vornehmsten Verfasser solcher Sittengemåhlde waren Sir Thomas Overbury, und D. John Earle, nachheriger Bischof von Worcester und Salisbury. Von des erftern Charakteren wurden mehr als vierzehn, und von des leztern über sechs Auflagen veranstaltet; alle in der Form kleiner Taschenbücher. Von ähnlicher Art besiße ich: Picturae Loquentes, or Pictures drawne forth in Characters, by Wye Saltonstall; Lond. 1635. 12; und es scheint, daß diese und mehrere Schriftsteller mit einander gewetteifert haben, da die für ihre Zeichnungen gewähls ten Charaktere größtentheils die nämlichen sind. Auch in ihrer

Manier sind sie einander ziemlich gleich, alle mehr nach Wig has schend, als tief in Beobachtung und Herzenskenntniß eindringend. Die damaligen Fehler der englischen Prose, Ziererei und Worts spiele, Antithefen und zerftückelte Redesåße, findet man hier mehr, als irgendwo gehäuft. Auch Butler's Charaktere find nicht freivon diesen Fehlern. Sie haben ein ermüdendes Einerlei in der Aufstellung der einzelnen Züge, die selten, oder nie, in Ein ganzes wirksames Bild verschmolzen sind. Bei dem allen aber trifft man doch auf einige starke und treffende Vinselstriche, die den Mann von Genie auch hier verrathen, und seinem scharfen Beobachtungsgeiste Ehre machen, den man auch in seinen Gedanken über vers schiedne Gegenstände wieder findet, die gleichfalls im zweiten Bande dieser Remains enthalten find.

A LEA

A LEADER OF A FACTION

Sets the Pfalm, and all his Party fing after him.

He is like a Figure in Arithmetic; the more Ciphers he stands before, the more his Value amounts to. He is a great Haranguer, talks himself into Authority, and like a Patriot, climbs with his Beak. He appears brave in the Head of his Party, but braver in his own; for Vain-Glory leads him, as he does them, and both many times out of the King's Highway, over Hedges and Ditches, to find out Bye-ways and fhorter Cuts, which generally prove the furtheft about, but never the nearest Home again. He is so paffionate a Lover of the Liberty of the People, that his Fondness turns to Jealoufy. He interprets every Trifle in the worst Sense to the Prejudice of her Honesty, and is fo full of Caprices and Scruples, that, if he had his Will, he would have her shut up, and never suffered to go abroad again, if not made away, for her Incontinence. All his Politics are speculative, and for the most part inpracticable, full of curious Niceties, that tend only to prevent future imaginary Inconveniences with greater real and present. He is very superstitious of having the Formalities and Punctilios of Law held facred, that, while they are performing, thofe, that would destroy the very Being of it, may have Time to do their Business, or escape. He bends all his Forces against those that are above him, and like a freeborn English Maftiff, plays always at the Head. He gathers his Party as Fanatics

to a Church, and admits all his Admirers how weak and flight foever; for he believes it is Argument of Wisdom enough in them to admire, or, as he has it, to understand him. When he has led his Faction into any Inconvenience, they all run into his Mouth, as

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