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CHEZ

A PARIS,

FIRMIN DIDOT, PÈRE ET FILS, Libraires,
rue Jacob, n° 24;

LOUIS JANET, Libraire, rue St.-Jacques, n° 59;
BOSSANGE, Libraire, rue de Tournon, n° 6;
VERDIÈRE, Libraire, quai des Augustins, n° 25.

COMPLÈTES

DE ROLLIN.

NOUVELLE ÉDITION,

ACCOMPAGNÉE D'OBSERVATIONS ET D'ÉCLAIRCISSEMENTS HISTORIQUES,

PAR M. LETRONNE,

MEMBRE DE L'INSTITUT

(ACADÉMIE ROYALE DES INSCRIPTIONS ET BELLES - LETTRES).

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DE L'IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT,
IMPRIMEUR DU ROI ET DE L'INSTITUT, RUE JACOB, N° 24.

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UOIQUE les qualités naturelles soient le principal fondement de l'éloquence, et que quelquefois elles suffisent seules pour y réussir, on ne peut nier cependant que l'art et les préceptes ne puissent être d'un grand secours à l'orateur, soit pour lui servir de guides en lui donnant des règles sûres qui apprennent à dis

1 « Ego in his præceptis hanc vim et hanc utilitatem esse arbitror, non ut ad reperiendum quid dicamus arte ducamur, sed ut ea quæ naturâ, quæ studio, quæ exercitatione consequi

mur, aut recta esse confidamus, aut prava intelligamus; quum, quò referenda sint, didicerimus.» (CIC. 2, de Orat. n. 232.)

cerner le bon du mauvais, soit pour cultiver et perfectionner les avantages qu'il a reçus de la nature.

Ces préceptes, fondés sur les principes du bon sens et de la droite raison, ne sont autre chose que des observations judicieuses faites par d'habiles gens sur les discours des meilleurs orateurs, qu'on a ensuite rédigées par ordre, et réunies sous de certains chefs: ce qui a donné lieu de dire que l'éloquence n'était pas née de l'art, mais que l'art était né de l'éloquence.

Il est aisé par là de comprendre que la rhétorique, sans la lecture des bons écrivains, est une science stérile et muette, et qu'ici, comme dans tout le reste, les exemples ont infiniment plus de force que les préceptes 2. En effet, au lieu que le rhéteur se contente de montrer comme de loin aux jeunes gens la route qu'ils doivent tenir, l'orateur semble les prendre par la main, et les y faire entrer.

Comme donc le but qu'on se propose dans la classe de rhétorique est de leur apprendre à mettre euxmêmes en œuvre les règles qu'on leur a données, et à imiter les modèles qu'on leur a mis devant les tout le soin des maîtres, par rapport à l'éloquence, se réduit à trois choses: aux préceptes de rhétorique, à la lecture des auteurs, et à la composition.

yeux,

Quintilien nous apprend que de son temps la seconde de ces trois parties était absolument négligée, et que les rhéteurs donnaient tout leur temps aux

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