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numéros du sien. Il travaillait avec une facilité prodigieuse, et ne relisait ses ouvrages qu'en épreuves,

;

Ses autres productions sont un roman politique, Rasselas, prince d'Abissinie une autre satire imitée de Juvénal; un second journal, intitulé: the Idler (le Paresseux); une édition de Shakespeare. Enfin Dodsley et trente- neuf autres libraires s'étant réunis pour donner une collection de tous les poëtes anglais en soixante volumes, Johnson se chargea, à soixante-dix ans, d'écrire les vies de tous ces poëtes. On trouve dans cet ouvrage toute la vigueur de la jeunesse, une narration rapide, attachante, développée avec ordre et clarté, une critique sage et judicieuse sur leurs ouvrages, partiale peut-être quelquefois ; mais quel est l'homme qui ne juge pas un peu d'après son cœur!

Il était juste que l'historien des poëtes trouvât un historien: aussi Hawkins a composé sa vie en un gros volume; mais

tout le zèle de l'amitié n'a pu en faire un ouvrage intéressant.

Avec un caractère sérieux, Johnson était quelquefois plaisant. On vantait un jour devant lui la belle simplicité des anciens poëtes anglais qui avaient l'art d'intéresser par les détails les plus minutieux. Pour se moquer de ce genre de poésie, il composa sur le champ les

quatre vers suivans:

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L'austérité de ses mœurs piqua la fierté d'une célèbre courtisanne de Londres. Kitty Fisher, dont on a écrit l'histoire, voulant imiter la tentative que Laïs avait faite autrefois sur Démosthène, alla le

* Comme avec mon chapeau sur la tête

je me promenais le long du Strand,
là je rencontrai un autre homme
avec son chapeau à la main.

voir et, n'étant pas reçue, laissa une carte à sa porte mais Johnson ne répondit point à cette avance.

Quoiqu'obligé de vivre de sa plume, Johnson n'eut jamais recours aux souscriptions; jamais il ne rechercha la protection des grands. Lorsqu'il entreprit son dictionnaire, lord Chesterfield consentit à ce qu'il parût sous ses auspices, et desira voir l'auteur. Johnson s'y rendit; mais ayant attendu deux heures sa seigneurie, il sortit brusquement et ne voulut jamais y retourner. Chesterfield, disait-il, peut passer pour » un bel esprit parmi les lords, mais il » ne sera jamais qu'un lord parmi les » beaux esprits.

«

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FIN DU TOME SECOND.

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