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of Daksha dispersed themselves through the regions, and, to the present day, have not returned; as rivers (that lose themselves) in the ocean (come back no more).

The Haryaśwas having disappeared, the patriarch Daksha begot, by the daughter of Víraña, a thousand other sons. They, who were named Sabaláśwas, were desirous of engendering posterity, but were dissuaded, by Nárada, in a similar manner. They said to one another: "What the Muni has observed is perfectly just. We must follow the path that our brothers have travelled; and, when we have ascertained the extent of the universe, we will multiply our race." Accordingly, they scattered themselves through the regions; and, like rivers (flowing) into the sea, they returned not again.1 Henceforth brother seeking for brother dis

1 Nárada's interference, and the fruitless generation of the first progeny of Daksha, is an old legend. The Mahábhárata (Ádi Parvan p. 113) notices only one set of sons, who, it is said, obtained Moksha or liberation through Náreda's teaching them the Sankhya philosophy. The Brahma, Matsya, Váyu, Linga, Padma, Agni, and Bhagavata Puránas tell the story much as in the text, and, not unfrequently, in the same words. In general, they merely refer to the imprecation denounced upon Nárada, as above. The Bhagavata specifies the imprecation to be perpetual peripateticism. Daksha says to him: 'There shall not be a restingplace for thee in all these regions:'

ऊर्ध्वं लयानन्तरमथ व्यक्तमेव यथा तथा । तिर्यक् । मध्येऽप्यव्यक्तमिति विचारे सर्वच गतिर्मतिर्यदा । अप्रतिहता । असंभावनादिरहिता । अधिकारित्वात्तदा कस्माद्भुवो लिङ्गशरीरस्यान्तं निषेधाधिष्ठानं न द्रक्ष्यथ तज्ज्ञाने यत्नं किं न कुरुथेत्यर्थः ।

appears, through ignorance of the products of the first

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तस्माल्लोकेषु ते मूढ न भवेमतः पदम् । *

Bhagavata-puráňa, VI., 5, 43. The account of Nárada's curse,—a good specimen of the Bhagavata-purána - which takes up the whole of the chapter here referred to, is thus rendered by Burnouf:

"Çuka dit: Le puissant Pradjâpati, dont la Mâyâ de Vichnu augmentait les forces, eut de sa femme, fille de Pantchadjana, dix mille fils, nommés les Haryaçvas.

"Ces fils de Dakcha, qui étaient tous unis par les mêmes devoirs et les mêmes vertus, invités par leur père à se livrer à la création des êtres, se retirèrent du côté de l'occident.

"Là, au confluent du Sindhu et de l'océan, est le vaste étang de Nârâyanasaras, qui est fréquenté par les solitaires et par les Siddhas.

"Ces jeunes gens, en qui le seul contact de ces eaux avait effacé les souillures contractées par leur cœur, et dont l'intelligence était exercée aux devoirs de l'ascétisme le plus élevé,

"Se livrèrent, conformément aux ordres de leur père, à de rudes mortifications; le Richi des Dêvas les vit, pendant qu'ils faisaient tous leurs efforts pour multiplier les créatures.

“Et il leur dit: Ô Haryaçvas, comment pourrez-vous créer les êtres, sans avoir vu les bornes de la terre? Certes, quoique vous soyez les souverains [du monde], vous êtes des insensés.

"Vous ne connaissez ni le royaume où il n'y a qu'un homme, ni la caverne dont on ne voit pas l'issue, ni la femme aux nombreuses formes, ni l'homme qui est le mari de la courtisane,

"Ni le fleuve dont les eaux coulent dans deux directions opposées, ni la merveilleuse demeure des vingt-cinq, ni le cygne au beau langage, ni la roue tournant d'elle-même, composée de foudres et de lames tranchantes.

"Comment donc, ignorant les ordres de votre sage père, pourrez-vous accomplir une création convenable?

"Ayant entendu ces paroles, les Haryaçvas, dont l'esprit était doué d'une pénétration naturelle, se mirent à réfléchir tout seuls sur le langage énigmatique du Richi des Dieux.

"La terre, c'est l'âme, que l'on nomme la vie, qui n'a pas de commencement, qui est le lien de l'homme: quel besoin a-t-on d'œuvres impuissantes, quand on n'en a pas vu l'anéantissement?

"L'homme unique est le Seigneur suprême, qui est Bhagavat, cet Être souverain, qui repose sur lui-même et [embrasse tous les êtres sous] sa quatrième forme: quel besoin a-t-on d'œuvres impuissantes, quand on n'a pas vu que l'Esprit est incréé ?

principle of things. Daksha the patriarch, on finding

The Kúrma repeats the imprecation, merely to the effect that Nárada shall perish, and gives no legend. In the Brahma Vai

"La caverne dont l'homme ne revient pas plus que celui qui est une fois entré dans le ciel des régions de l'Abîme, c'est l'Être dont l'éclat est intérieur: quel besoin a d'œuvres impuissantes celui qui ne le connaît pas en ce monde?

"La femme aux nombreuses formes, c'est l'intelligence de l'esprit, laquelle, comme la courtisane, prend divers caractères: quel besoin a d'œuvres impuissantes celui qui n'en a pas vu le terme?

"Semblable au mari d'une épouse coupable, l'esprit, par son union avec l'intelligence, perd la souveraineté et roule dans le cercle de la transmigration: quel besoin a d'œuvres impuissantes celui qui ne connaît pas ses voies?

"Le fleuve, c'est l'Illusion, qui produit à la fois la création et la destruction, et qui s'agite au bord de sa rive: quel besoin a-t-il d'œuvres impuissantes l'homme enivré qui ne la reconnaît pas?

"L'esprit est le merveilleux miroir des vingt-cinq principes: quel besoin a d'œuvres impuissantes celui qui en ce monde ne connait pas l'Esprit suprême ?

"Quand on a renoncé à la doctrine qui fait obtenir le Seigneur, qui enseigne la délivrance de tous les liens, et qu'on ignore la science dont les paroles sont pures, quel besoin a-t-on d'œuvres impuissantes?

"La roue qui tourne, c'est celle du Temps, roue tranchante qui enlève tout dans l'univers: quel besoin a d'œuvres impuissantes celui qui en ce monde n'en reconnaît pas l'indépendance?

"Le père, c'est la science: comment l'homme qui ne connaît pas ses ordres touchant l'inaction, pourrait-il, avec la confiance qu'il accorde aux qualités, marcher selon ses enseignements?

"Les Haryaçvas unanimes dans leurs pensées étant arrivés à cette conviction, tournèrent autour de Nârada avec respect, et entrèrent dans la voie d'où l'on ne revient plus.

"Et le solitaire qui tient sa pensée indissolublement unie au lotus des pieds de Hrichîkêça que manifeste le Vêda, se mit de nouveau à parcourir le monde.

"En apprenant que Nârada était la cause de la perte de ses fils qui brillaient par la vertu, Dakcha pénétré de douleur se lamenta d'avoir donné le jour à des enfants vertueux qui sont souvent une source de regrets.

"Mais consolé par Adja, Dakcha eut encore de la fille de Pantchadjana des milliers de fils nommés les Çabalâçvas.

that all these his sons had vanished, was incensed, and denounced an imprecation upon Nárada.

varta, Nárada is cursed by Brahmá, on a similar occasion, to become the chief of the Gandharvas; whence his musical pro

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Chargés aussi par leur père d'accomplir la création des êtres, ces hommes, fermes dans leurs desseins, se rendirent à l'étang de Nârâyaúa, où leurs frères aînés étaient parvenus à la perfection.

"Purifiés, par le seul contact de ses eaux, des souillures qu'avaient contractées leurs cœurs; répétant à voix basse le nom suprême de Brahma, ils s'y livrèrent à de grandes austérités.

"Ne se nourrissant que d'eau pendant quelques mois, et pendant d'autres que d'air, ils honorèrent Idaspati (Vichnu) en récitant ce Mantra: "Om! Adressons notre adoration à Nârâyana, qui est Purucha la grande âme, qui est le séjour de la pure qualité de la Bonté, qui est le grand Brahma'.

"Nârada voyant que cès sages pensaient à reprendre l'œuvre de la création, se rendit auprès d'eux et leur tint, comme à leurs frères, un langage énigmatique.

"Fils de Dakcha, leur dit-il, écoutez les conseils que je vous donne; suivez, vous qui avez de l'affection pour vos frères, la voie où ils ont marché.

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"Le frère qui connaissant la loi, suit la route que lui ont tracée ses frères, est un ami de la vertu qui obtient de jouir du bonheur avec les Maruts. Ayant ainsi parlé, Nârada dont le regard est infaillible se retira; et les fils de Dakcha, ô roi respecté, entrèrent dans la voie qu'avaient suivie leurs frères.

"Marchant, comme leurs aînés, d'une manière régulière dans la voie qui ramenant l'homme au dedans de lui, le conduit à l'Être suprême, ils ne revinrent pas plus que ne reviendront les nuits déjà écoulées.

"En ce temps-là le Pradjapati voyant de nombreux prodiges, apprit que la mort de ses enfants était, comme celle de leurs aînés, l'œuvre de Nârada.

"Désolé de la perte de ses enfants, il se mit en fureur contre Nârada, et la lèvre tremblante de colère, il parla ainsi au Richi.

"Dakcha dit: Ah! méchant, avec ton extérieur qui est celui des gens de bien, tu m'as fait du mal en enseignant à mes fils vertueux la voie des ascètes qui mendient.

"[En leur donnant ce conseil] avant qu'ils eussent acquitté les trois dettes [de la vie] et qu'ils eussent accompli des œuvres, tu as détruit leur bonheur pour ce monde et pour l'autre.

i

Then, Maitreya, the wise patriarch, it is handed

pensities. But the Bhagavata, VI., 7, has the reverse of this legend, and makes him, first, a Gandharva, then a Súdra, then the son of Brahma. The Brahma Puráňa, and, after it, the Hari Vamsa, and the Váyu Purána, have a different, and not very intelligible, story. Daksha, being about to pronounce an imprecation upon Nárada, was appeased by Brahma and the Rishis; and it was agreed, between them, that Nárada should be again born, as the son of Kasyapa, by one of Daksha's daughters. This seems to be the gist of the legend: but it is very confusedly told. The version of the Brahma Purána, which is the same as that of the Hari Vamsa, may be thus rendered: "The smooth-speaking

*

"Et cependant, homme sans pitié, toi qui te plais à troubler l'esprit des enfants, tu te montres avec impudence au milieu des serviteurs de Hari dont tu détruis la gloire.

"Certes ils éprouvent une constante sollicitude pour tous les êtres, les serviteurs de Bhagavat, toi excepté, toi l'ennemi de la bienveillance, qui fais du mal à ceux qui ne t'en veulent pas.

"Non, quoique tu penses de la quiétude qui tranche le lien de l'affection, tes conseils, ô toi qui n'as que l'apparence trompeuse du sage, ne conduiront jamais les hommes au détachement.

"Il ne sait rien, l'homme qui n'a pas éprouvé l'impression cuisante des objets; mais une fois qu'il la ressentie, il se dégoûte lui-même du monde, bien mieux que celui dont des êtres supérieurs rompent les desseins.

"Quoique tu nous aies fait un mal intolérable, à nous qui sommes voués aux œuvres et qui vivons en maîtres de maison vertueux, nous savons supporter ta mauvaise action.

"Mais parce qu'en interrompant ma descendance tu m'as fait du mal à deux reprises, à cause de cela, ô insensé, je te condamne â errer à travers les mondes, sans pouvoir t'arrêtér nulle part.

"Çuka dit: Ainsi soit-il, répondit Nârada qui est estimé des gens de bien; car le langage de Dakcha était si sage, qu' Îçvara lui-même l'eût

enduré."

* The account there given-122-129-is, as edited, in these words:

देवर्षिः प्रियसंवादो नारदः प्राब्रवीदिदम् ॥

नाशाय वचनं तेषां शापायैवात्मनस्तथा ।
यं कश्यपः सुतं वीरं परमेष्ठी व्यजीजनत् ॥

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