Lycée, ou Cours de littérature ancienne et moderne;

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Chez H. Agasse, 1798
 

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Página 148 - Que le trouble , toujours croissant de scène en scène , A son comble arrivé , se débrouille sans peine. L'esprit ne se sent point plus vivement frappé Que lorsqu'on un sujet d'intrigue enveloppé D'un secret tout à coup la vérité connue Change tout , donne à tout une face imprévue.
Página 28 - L'autre a fui lâchement , tel qu'un vil assassin. Et moi, je l'avouerai, de mon sort incertain, Ignorant de quel sang j'avais rougi la terre, Craignant d'être puni d'un meurtre involontaire , J'ai traîné dans les flots ce corps ensanglanté.
Página 27 - J'en atteste le Ciel : il sait mon innocence. Aux Bords de la Pamise, en un temple sacré, Où l'un de vos aïeux, Hercule, est adoré, J'osais prier pour vous ce dieu vengeur des crimes. Je ne pouvais offrir ni présents ni victimes; Né dans la pauvreté, j'offrais de simples vœux, Un cœur pur et soumis, présent des malheureux. Il semblait que le dieu, touché de mon hommage, Au-dessus de moi-même élevât mon courage.
Página 52 - Tu vends mon sang à l'hymen de la reine : Ma vie est peu de chose, et je mourrai sans peine : Mais je suis malheureux, innocent, étranger; Si le ciel t'a fait roi , c'est pour me protéger. J'ai tué justement un injuste adversaire. Mérope veut ma mort; je l'excuse, elle est mère; Je bénirai ses coups prêts à tomber sur moi , Et je n'accuse ici qu'un tyran tel que toi. POLYPHONTE. Malheureux! oses-tu, dans ta rage insolente....
Página 34 - Un vain désir de gloire a séduit mes esprits. On me parlait souvent des troubles de Messène, Des malheurs dont le Ciel avait frappé la reine, Surtout de ses vertus, dignes d'un autre prix : Je me sentais ému par ces tristes récits. De l'Elide en secret dédaignant la mollesse, J'ai voulu dans la guerre exercer ma jeunesse, Servir sous vos drapeaux, et vous offrir mon bras : Voilà le seul dessein qui conduisit mes pas.
Página 287 - Rome : Et mon nom, ma grandeur, et mon autorité, N'ont point encor l'éclat et la maturité, Le poids qu'exigerait une telle entreprise. Je vois que tôt ou tard Rome sera soumise. J'ignore mon destin ; mais si j'étais un jour Forcé par les Romains de régner à mon tour, Avant que d'obtenir une telle victoire, J'étendrai, si je puis, leur empire et leur gloire; Je serai digne d'eux, et je veux...
Página 36 - J'ai de mes jeunes ans dérobé les secours ; C'est ma première faute ; elle a troublé mes jours : Le ciel m'en a puni ; le ciel inexorable M'a conduit dans le piège, et m'a rendu coupable. . MÉROPE. Il ne l'est point; j'en crois son ingénuité : Le mensonge n'a point cette simplicité.
Página 63 - S'il reste un rejeton de la race d'Alcide, Si ce fils tant pleuré dans Messène est produit, De quinze ans de travaux j'ai perdu tout le fruit. Crois-moi, ces préjugés de sang et de naissance Revivront dans les cœurs, y prendront sa défense.
Página 34 - J'ai voulu dans la guerre exercer ma jeunesse, Servir sous vos drapeaux, et vous offrir mon bras : Voilà le seul dessein qui conduisit mes pas. Ce faux instinct de gloire égara mon courage : A mes...
Página 405 - Le puissant foule aux pieds le faible qui menace , Et rit , en l'écrasant , de sa débile audace. Généralement le style de Voltaire, quoique déjà fort défiguré et fort inégal , se soutient mieux ici que dans...

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