Jocelyn: épisode ...

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Hachette et Cie, 1903 - 326 páginas
 

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Página vi - C'est là l'homme. Quoi qu'il en soit, j'ai choisi, parmi les diverses scènes de mon drame épique déjà exécutées, une des scènes les plus locales et les plus contemporaines, pour la donner aujourd'hui au public, et pour interroger son jugement sur un genre de poésie que je n'avais pas encore soumis à sa critique.
Página 252 - Les fibres du sol palpitèrent, Et les anges surpris chantèrent Le second prodige accompli! Et les hommes ravis lièrent Au timon les bœufs accouplés; Et les coteaux multiplièrent Les grands peuples comme les blés; Et les villes, ruches trop pleines, Débordèrent au sein des plaines ; Et les vaisseaux, grands alcyons, Comme à leurs nids les hirondelles, Portèrent sur...
Página iv - L'intérêt du genre humain s'attache au genre humain lui-même. La poésie redevient sacrée par la vérité, comme elle le fut jadis parla fable; elle redevient religieuse par la raison, et populaire par la philosophie. L'épopée n'est plus nationale ni héroïque, elle est bien plus, elle est humanitaire.
Página 224 - ... Caravane humaine un jour était campée Dans des forêts bordant une rive escarpée, Et, ne pouvant pousser sa route plus avant, Les chênes l'abritaient du soleil et du vent; Les tentes, aux rameaux enlaçant leurs cordages, Formaient autour des troncs des cités, des villages, Et les hommes épars sur des gazons épais Mangeaient leur pain à l'ombre et conversaient en paix : Tout à coup, comme atteints d'une rage insensée, Ces hommes se levant à la même pensée...
Página 4 - II avait vu le ciel déjà dans ses pensées, Et le bonheur de l'âme, en prenant son essor, Dans son divin sourire était visible encor. Un drap blanc recouvert de sa soutane noire, Parait son lit de mort; un crucifix d'ivoire Reposait dans ses mains sur son sein endormi, Comme un ami qui dort sur le...
Página 199 - En sanglots étouffés comprimant mon angoisse , Puis quand du coup au cœur tout le sang a coulé Relevant vers la croix un regard consolé, Ouvrant mes deux volets pour respirer à l'aise Les brises de la nuit dont la fraîcheur m'apaise , Le front pâle et terni d'une moite sueur, Dans mes veilles sans fin je ressemble, ô ma sœur, A ce Faust enivré des philtres de l'école , De la science humaine éblouissant symbole , Quand dans sa sombre tour, parmi ses...
Página 254 - L'homme passe la main sur son front, sa voix baisse; Le soc glissant vacille entre ses doigts nerveux ; La sueur, de la femme imbibe les cheveux ; Ils arrêtent le char à moitié de sa course ; Sur...
Página 97 - La sève de nos sens, comme celle des arbres, Eût fécondé des troncs, eût animé des marbres ; Et la vie, en battant dans nos seins à grands coups, Semblait vouloir jaillir et déborder de nous. Nous courions; des grands rocs nous franchissions les fentes; Nous nous laissions rouler dans l'herbe sur les pentes...
Página 251 - En tronçons palpitants s'arnoncclle et se brise, Et, tout en s'entr'ouvrant, fume comme une chair Qui se fend et palpite et fume sous le fer. En deux monceaux poudreux les ailes la renversent; Ses racines à nu, ses herbes se dispersent ; Ses reptiles, ses vers, par le soc déterrés, Se tordent sur son sein en tronçons torturés. L'homme les foule aux pieds, et, secouant le manche, Enfonce plus avant le glaive...
Página 82 - Toute âme à ton aspect ou s'écrie ou soupire; Et cet élan, qui suit ta fascination, Semble de notre instinct la révélation. Qui sait si tu n'es pas en effet quelque image De Dieu même, qui perce à travers ce nuage? Ou si cette âme, à qui ce beau corps fut donné...

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