Collection complette des oeuvres de M. de Voltaire..

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Página 377 - Depuis cinq ans entiers chaque jour je la vois , Et crois toujours la voir pour la première fois.
Página 19 - Où me cacher? Fuyons dans la nuit infernale. Mais que dis-je ! mon père y tient l'urne fatale ; Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains: Minos juge aux Enfers tous les pâles humains.
Página 540 - J'ai fait, jusqu'au moment qui me plonge au cercueil, Gémir l'humanité du poids de mon orgueil. Le ciel venge la terre : il est juste ; et ma vie Ne peut payer le sang dont ma main s'est rougie.
Página 417 - En ces lieux où mon bras le servit tant de fois, En ces lieux où son sang te parle par ma voix. Vois ces murs, vois ce temple envahi par tes maîtres ; Tout annonce le Dieu qu'ont vengé tes ancêtres. Tourne les yeux, sa tombe est près de ce palais ; C'est ici la montagne où, lavant nos forfaits, II voulut expirer sous les coups de l'impie ; C'est là que de sa tombe il rappela sa vie.
Página 416 - C'est le sang des martyrs.... O fille encor trop chère! Connais-tu ton destin ? sais-tu quelle est ta mère ? Sais-tu bien qu'à l'instant que son flanc mit au jour Ce triste et dernier fruit d'un malheureux amour, Je la vis massacrer par la main forcenée, Par la main des brigands à qui tu t'es donnée ? Tes frères, ces martyrs égorgés à mes yeux, T'ouvrent leurs bras sanglants tendus du haut des cieux.
Página 417 - ... lieu, Tu n'y peux faire un pas sans y trouver ton Dieu; Et tu n'y peux rester sans renier ton père, Ton honneur qui te parle, et ton Dieu qui t'éclaire. Je te vois dans mes bras et pleurer et frémir; Sur ton front pâlissant Dieu met le repentir: Je vois la...
Página 416 - C'est ma seule prison qui t'a ravi ta foi. Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines! C'est le sang de...
Página 83 - Un dieu plus fort que toi m'entraînait vers le crime ; Sous mes pas fugitifs il creusait un abîme ; Et j'étais, malgré moi, dans mon aveuglement, D'un pouvoir inconnu l'esclave et l'instrument.
Página 128 - Moi-même, pour tout fruit de mes soins superflus, Maintenant je me cherche, et ne me trouve plus ; Mon arc, mes javelots, mon char, tout m'importune...
Página 540 - Je ne me suis connu qu'au bout de ma carrière; J'ai fait, jusqu'au moment qui me plonge au cercueil, Gémir l'humanité...

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