Œuvres, Volume 2

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Página 381 - Nous fûmes donc au château d'If : C'est un lieu peu récréatif, Défendu par le fer oisif De plus d'un soldat maladif, Qui, de guerrier jadis actif, Est devenu garde passif.
Página 382 - D'un parent peu persuasif. Le pauvre prisonnier pensif, A la triste lueur du suif, Jouit, pour seul soporatif, Du murmure non lénitif Dont l'élément rébarbatif Frappe son organe attentif. Or, pour être mémoratif De ce domicile afflictif, Je jurai d'un ton expressif De vous le peindre en rime en if. Ce fait, du roc désolatif Nous sortîmes d'un pas hâtif, Et rentrâmes dans notre esquif, En répétant d'un ton plaintif: Dieu nous garde du château d'If!
Página 379 - N'ont jamais vu pendant trois heures, Le soleil pur quatre fois l'an ; Le Lapon qui naît dans la neige ; Le Moscovite, le Suédois, Et l'habitant de la Norvège Qui souffle toujours dans ses doigts. Là tout esprit qui veut s'instruire Prend de nouvelles notions. D'un coup d'œil on voit, on admire, Sous ce millier de pavillons.
Página 88 - D'une brillante et triste vie Rousseau quitte aujourd'hui les fers; Et, loin du ciel de sa patrie, La mort termine ses revers.
Página 87 - Moatauban le 1" novembre 1784. LA MORT DE J.-B. ROUSSEAU. Quand le premier chantre du monde Expira sur les bords glacés Où l'Ebre, effrayé dans son onde, Reçut ses membres dispersés, Le Thrace errant sur les montagnes Remplit les bois et les campagnes Du cri perçant de ses douleurs ; Les champs de l'air en retentirent, Et dans les antres qui gémirent Le lion répandit des pleurs.
Página 165 - Mon amitié sent tes malheurs. Mais que pourrait son assistance ? Dieu te donnera la constance. Tu n'auras de moi que des pleurs. Tu sais trop qu'un chrétien fidèle, Du sang et de la chair rebelle Brave en héros l'assaut cruel. Il étouffe, leur triste guerre , Et tout ce qu'il perd sur la terre , Il le regagne pour le Ciel.
Página 91 - Insulter par des cris sauvages , l'astre éclatant de l'univers. Cris impuissans ! fureurs bizarres! Tandis que ces monstres barbares Poussoient d'insolentes clameurs , Le dieu, poursuivant sa carrière, Versoit des torrens de lumière Sur ces obscurs blasphémateurs.
Página 331 - Si je marche avec toi, fais-moi la grace entière De te suivre jusqu'à la fin; Si je m'égare, ta lumière Doit me remettre au bon chemin. Quelques biens qu'à mon cœur ta sagesse dénie, Ou que m'accorde ta bonté , Sauve-moi du murmure impie , Et de la folle vanité. Fais que de mon prochain je plaigne les souffrances } Toujours lent à le condamner; Et pardonne-moi mes offenses, Pour mieux m'apprendre à pardonner. Tout retrace aux mortels le néant de leur être; Mais ils sont l'œuvre de tes...
Página 378 - Dedans ces murs qu'on ne peut trop vanter. Si Dieu les fit ou tendres ou cruelles, Sur ce point-là je ne puis vous citer Discours, chansons, chroniques ni nouvelles : Fors que pourtant je dois vous attester, Sur le récit de maints auteurs fidèles, Que point ne faut séjourner avec elles , Si l'on ne veut long-tems les regretter. Aussi, Madame, prîmes-nous notre parti en gens de précaution. Nous ne demeurâmes que deux jours & demi à Aix.
Página 219 - Public déformais faiciné par ies guides , Ne veut qu'être ébloui par des éclairs rapides. Amoureux du bizarre , avide du nouveau , Et pour comble d'erreur , ennemi du vrai beau.

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