Nouvel art poétique: poëme en un chant

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Chez Martinet, 1809 - 68 páginas
 

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Página 46 - Peignez en vers légers l'amant léger de Flore ; Qu'un doux ruisseau murmure en vers plus doux encore : Entend-on d'un torrent les ondes bouillonner? Le vers tumultueux en roulant doit tonner ; Que d'un pas lent et lourd le bœuf fende la plaine , Chaque syllabe pèse , et chaque mot se traîne ; Mais si le daim léger bondit , vole , et fend l'air , Le vers vole et le suit , aussi prompt que l'éclair ". Ainsi de votre chant la marche cadencée Imite l'action et note la pensée.
Página 58 - C'est lui qui vous dira par quel transport heureux Quelquefois dans sa course un esprit vigoureux Trop resserré par l'art sort des règles prescrites, Et de l'art même apprend à franchir leurs limites.
Página 42 - La gentille alouette, avec son tire-lire, Tire l'ire à l'ire, et tire-lirant tire Vers la voûte du ciel, puis son vol vers ce lieu Vire, et désire dire : Adieu, Dieu ! Adieu, Dieu ! Du ВЛИТА».
Página 15 - Ou la terre , ou les deux , ou les profondes mers : Décrivez , décrivez , peignez , peignez sans cesse ; Qu'à la fin d'une image une image se presse : Un insecte , une fleur, un caillou , chaque objet Peut d'un poe'me entier vous fournir le sujet , etc.
Página 19 - D'Ossian imitons les funèbres accords , Célébrons le torrent , et sur ses tristes bords Du héros expiré montrons l'humide pierre : Que les vents , en tous temps , soufflent sur la bruyère : De la reine des nuits que le disque argenté Dérobe à nos regards sa tremblante clarté. Peignons les fils du Nord , fatigués du carnage . Près d'un chêne embrasé , dans leur palais sauvage , Et savourant la bière , au sein de leur repas , Dans des crânes humains qu'abattirent leurs bras.
Página 12 - Voilà l'historique ; voici le conseil : Du théâtre français agrandissez l'arène , Aidés de Shakespeare , ensanglantez la scène ; Et pour mieux transporter un public effrayé , Faites naître l'horreur au lieu de la pitié. On dit que sur le Pinde , un beau jour Apollon , Fixant de chaque Muse et les droits et le nom , Cacha les traits malins de la vive Thalie Sous un masque qu'il prit des mains de la Folie...
Página 8 - II ne sont plus ces temps où les fils d'Apollon , Traçant sur le Parnasse un pénible sillon , Faisaient de l'art d'écrire un dur apprentissage ! Les malheureux ! courbés sous un long esclavage, Par un travail sans fin achetaient à grand prix L'honneur d'être loués par quelques beaux-esprits ; Maintenant, sans travail, sans efforts et sans veilles, Un auteur chaque jour enfante des merveilles...
Página 44 - Les arrête, et, tirant un fusil de sa poche, Des veines d'un caillou qu'il frappe au même instant, II fait jaillir un feu qui pétille en sortant : Et bientôt, au brasier d'une mèche enflammée Montre, à l'aide du soufre, une cire allumée. Cet astre tremblotant, dont le jour les conduit, Est pour eux un soleil au milieu de la nuit.
Página 21 - Boileau vous prescrit; De ces vieux préjugés , dégagez votre esprit. Choisissez des amis dont la douce indulgence Goûte de vos écrits l'heureuse négligence; Donnez-leur un beau jour, pour vous encourager, Avec un dîner fin , tous vos vers à juger. Autre leçon bien plus importante : Voulez-vous du public arracher les suffrages ? De mots...
Página 13 - Que sa plume hardie , avec sel et malice , Peignît le ridicule et dévoilât le vice. Molière, parmi nous, fut le seul qui suivit Le sentier trop glissant qu'Apollon prescrivit ; Observant les défauts, l'esprit, le caractère, II fit des mœurs du siècle une étude sévère ; Vingt ans sur le théâtre , et la férule en main , II donna des leçons à tout le genre humain. Aujourd'hui de ses vers les gothiques merveilles , De nos chastes beautés offensent les oreilles...

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