Let two more summers wither in their pride, Par. Younger than she are happy mothers made. Cap. And too soon marr'd are those so early made. But woo her, gentle Paris, get her heart, An she agree, within her scope of choice (Calls a servant, and gives a paper.) Through fair Verona; find those persons out, (Exeunt CAPULET and PARIS.) Serv. Find them out, whose names are written here? It is written that the shoemaker should meddle with his yard, and the tailor with his last, the fisher with his pencil, and the painter with his nets; but I am sent to find those persons, whose names are here writ, and can never find what names the writing person hath here writ. I must to the learned :In good time. Enter BENVOLIO, and ROMEO. Ben. Tut, man! one fire burns out another's burning, Laissons encore deux étés éclore, briller et se flétrir; la jeune fille sera plus mûre, et nous pourrons songer à ses fiançailles. On voit des filles plus jeunes être déjà d'heureuses Pâris. mères. Cap. Oh, tant pis! c'est flétrir trop tôt la beauté. Le cercueil a dévoré toutes mes espérances: Juliette est la dernière joie de ma maison, l'espoir de mon foyer, ma fille chérie. Au surplus, mon jeune gentilhomme, courtisez-la; trouvez le chemin de son cœur; mon consentement dépend de son choix; qu'elle vous distingue et vous accepte, je vous l'accorde avec joie. A propos, je donne ce soir une grande fête, fête solennelle qui remonte au vieux temps; j'y ai invité tous ceux que j'aime. Si vous voulez être du nombre, comptez sur un très-bon accueil. Dans ma maison modeste, jeune homme, vous verrez étinceler ce soir plus d'un astre charmant, plus d'une terrestre étoile dont le ciel serait, ma foi, jaloux. Venez donc vous mêler à ces fleurs vivantes : foule féminine et riante, frais boutons dont la beauté s'épanouit à peine. On se sent heureux et joyeux dans ces instants comme lorsqu'on est jeune, qu'un sang vigoureux coule dans les veines, et que le triste hiver chancelle en faisant place au riant avril. Venez, voyez-les toutes, écoutez-les toutes; donnez votre cœur à la beauté la plus parfaite. Ma Juliette en fera partie; ma modestie de père ne doit pas la compter; mais enfin elle sera du nombre. (Il appelle un domestique.) — Holà! toi, viens ici. (Il lui remet une liste.) Tu vas parcourir la ville. Tu iras trouver toutes les personnes dont voici les noms; tu leur diras que ma maison leur est ouverte, qu'un bon accueil les attend, et qu'ils honoreront ma fête. (Il sort avec le comte Pâris, et laisse seul le domestique, la liste à la main.) Le dom. - Oui-dà! trouver les personnes invitées... dont voici la liste écrite!... Ce qui est écrit, le voici... c'est que chacun s'occupera de son état... le peintre de son aiguille, le tailleur de son pinceau, le chaudronnier de ses filets, et le pêcheur de ses chaudrons... (9) Très-bien; mais mon état, à moi, n'est pas de lire et d'écrire... Et du diable si je peux déchiffrer les noms que cet écrivain s'est amusé à écrire ici!... Il faut que j'aille chercher des savants!... Nous verrons, nous verrons!... BENVOLIO et ROMEO entrent. Ben. (continuant de causer.)— Eh, mon cher, tu t'es brûlé le One pain is lessen'd by another's anguish ; Turn giddy, and be holp by backward turning : And the rank poison of the old will die. Rom. Your plaintain leaf is excellent for that. Rom. Ben. Why, Romeo, art thou mad? For your broken shin. Rom. Not mad, but bound more than a madman is; Serv. Perhaps you have learn'd it without book: Rom. Ay, if I know the letters, and the language. Serv. Ye say honestly; Rest you merry! Rom. Stay, fellow; I can read. (Reads.) Signor Martino, and his wife and daughters; County Anselme, and his beauteous sisters; the lady widow of Vitruvio; Signor Placentio, and his lovely nieces; Mercutío, and his brother Valentine; Mine uncle Capulet, his wife, and daugthers; My fair niece Rosaline; Livía; Signor Valentio, and his cousin Tybalt; Lucio, and the lively Helena. A fair assembly; (Gives back the note.) Whither should they Serv. Up. [come? Rom. Whither? Serv. To supper: to our house. Rom. Whose house? Serv. My master's. Rom. Indeed, I should have asked you that before. Serv. Now I'll tell you without asking; My master is the doigt? brûle-le encore, tu guériras; tu as du chagrin, songe au malheur d'un autre; tu es posté sur une hauteur, la tête te tourne; retourne-toi, et tu verras clair. Guéris toujours un mal par un autre mal; et ce poison que ton œil a savouré, dont ton cœur est rempli, anéantis-le par un amour nouveau, par un nouveau poison. Rom.(ironiquement.) Vive la feuille de plantain! Ben. Ben.- 11 pour Ah çà, tu es fou? Pas tout-à-fait; mais je porte de tristes chaînes ; je ne mange plus, je ne dors plus, je souffre; on me torture, et ma foi...(Le domestique, porteur de la liste, s'est approché de Roméo.) Rom. Bon soir, brave homme. Le dom. - Dieu vous garde, messire !.....— Sauf votre respect, savez-vous lire? Rom. Je lis très bien dans le livre de mes ennuis. Le dom. On n'a pas besoin de livre pour apprendre cet alphabet... Mais, sans plaisanterie, lisez-vous... là... ce que Vous voyez? Rom. — Cela m'arrive quand je sais la fangue et que je connais l'écriture. Le dom. Allons, vous voulez rire. Dieu vous conserve en (Il s'en va.) joie! Rom. - Donne; je sais lire. ( Il lit.) Signor Martino, sa femme, et ses filles ;... le comte Anselme et ses charmantes sœurs ;... la veuve du signor Vitruvio;... signor Placentio et ses aimables nièces ;... Mercutio et son frère Valentin ;... mon oncle Capulet, sa femme et ses filles;... ma jolie nièce Rosaline ;... Livia ... signor Valentio et Tybalt, son cousin... Lucio et la sémillante Héléna... (Il rend le papier au domestique.) Réunion vraiment brillante! Et toutes ces personnes sont invitées?... Le dom. A une fête. - Quelle fête ? Le dom. Chez nous; on soupera. Rom. - Mais chez qui? Le dom. - Parbleu! chez notre maître. Rom. J'aurais dù commencer par cette question. Le dom. Eh bien! je vous l'apprendrai maintenant que vous ne me le demandez pas. Mon maître est le vieux Capulet, le great rich Capulet; and if you be not of the house of Montagues, I pray, come and crush a cup of wine. Rest you merry! Ben. At this same ancient feast of Capulet's Rom. When the devout religion of mine eye, One fairer than my love! the all seeing sun Ne'er saw her match, since first the world begun. Ben. Herself pois'd with herself in either eye: But in those crystal scales let there be weigh'd That I will show you, shining at this feast, And she shall scant show well, that now shows best. (Exit.) (Exeunt.) SCENE III.-A ROOM IN CAPULET'S HOUSE. Enter Lady CAPULET and Nurse. La. Cap. Nurse, where's my daughter? call her forth to me. Nurse. I bade her come.-What, lamb! what, lady-bird!God forbid!. where's this girl? — what, Juliet! |