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Glocester.

Des enfants qui courent sur le port,

Nous ferions, pour la guerre, une arinée à mylord.

Le duc d'York. Il n'en est pas besoin : mylord pourrait, j'espère, Compter sur les soldats commandés par son père.

Glocester. Ils sont vieux pour mylord.

Le duc d'York.

Glocester.

Le duc d'York.

Glocester.

Et comment s'il vous plaît?

Mylord se ferait vieux.

En combattant comme eux.

- Voilà des sentiments dignes d'un diadême !

Le duc d'York. — Mais celui qui le tient le défendra lui-même.

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Vous le prouver, ma sœur est un sort que j'envie.
Le duc d'York. - Votre beau cheval blanc, que souvent j'admirai,
Vous me l'avez promis; donnez : je vous croirai.
Élisabeth.-Vous demandez toujours.

Glocester. (au duc d'York.)

Il est à votre grâce.

Mais saurez-vous au moins le conduire à ma place?

Le duc d'York.-Tout jeune que je suis, mieux qu'un autre à vingt ans. Mauvaise herbe est précoce, et croit avant le temps;

Glocester.

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Le proverbe dit vrai.

Le duc d'York. Voilà pourquoi, je gage,

A quelqu'un que je sais l'esprit vint avant l'âge.

How now, how now, what say the citizens? pag. 136, vers 19.

Glocester. Gloire à toi, Buckingham! tu me combles de joie ; Cousin, pour réussir, il suffit qu'on t'emploie.

On t'a bien accueilli ?

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Mieux que je ne pensais.
Mon horreur pour le peuple est chose assez notoire;
Et vous voyez d'ici mon illustre auditoire :
Le lord maire d'abord, enflé d'un tel orgueil
Qu'à peine s'il tenait dans son large fauteuil ;
Des graves aldermen la majesté robuste,
Et ce que la cité contient de plus auguste.
En figures de banque, avec leur front plissé,
Où l'on voit que la veille un total a passé;
Leur bouche, où vient errer, dans la béatitude,
Ce sourire engageant dont ils ont l'habitudė.
Aussi j'ai laissé là l'urbanité des cours.

Une odeur de comptoir parfumait mon discours.
Le sentiment bannal que boursoufflait mes phrases
Jetait
it ces braves gens dans de telles extases,

The deep-revolving witty Buckingham, pag. 158, vers 23.

Glocester. Quant à vous, Buckingham, mon bon, mon noble ami, Vous avez reculé; c'est trahir à demi.”

Vous êtes grand railleur, mylord; mais je parie,

Que vous ne rirez pas de ma plaisanterie.

(Appellant.) (A un officier de la Tour.)

Quelqu'un !

Qu'il vienne.

Ce prisonnier délivré par mes soins,

-Sur son bras puis-je compter au moins?

Je l'espère; et malheur au scrupuleux complice,

Qui me donne un conseil quand je veux un service!

My lord, I claim the gift, my due promise,... pag. 160, vers 32.

1

De ce que j'entrepris

Le comté d'Hereford devait être le prix,

Mylord s'en souvient-il?

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ROMÉO ET JULIETTE.

1

AVERTISSEMENT.

Malgré l'engagement que nous avons pris de ne donner qu'une traduction littérale des chefs-d'œuvre des poètes anglais, nous avons cru devoir, en cette circonstance, faire une exception à la règle que nous nous étions tracée. L'esprit de système étant ennemi du progrès, il ne saurait être le nôtre. Nous n'avons qu'un but, celui de faire bien connaître en France la littérature anglaise; c'est dans cette vue que nous avons accueilli avec empressement la traduction de Roméo et Juliette par M. Philarète Chasles. L'auteur s'est bien plus attaché à reproduire le génie que les paroles de Shakspeare. Mais, tout en s'écartant du texte, il a su conserver au poète qu'il a interprété, la fraîcheur, l'éclat, le mouvement de son style. C'est son dialogue passionné, facile, rapide, simple et sublime; en un mot ce n'est pas Shakspeare mutilé, défiguré, méconnaissable; mais Shakspeare avec sa brillante imagination, sa pensée forte, énergique, pleine de sève, d'originalité et de vie; enfin avec tout son génie.

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