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netta pût être avertie de leur arrivée. Cet ami s'acquitta de sa commission, et Philis se vit en peu de jours vêtue du plus beau et du plus riche brocard qui eût jamais paru dans ces contrées. Brunetta, hors d'état d'égaler la magnificence de son antagoniste, fut rongée de chagrin à la yue de ce spectacle. Elle communiqua sa douleur à une amie fidèle, qui, par sa liaison avec la femme du marchand de Philis, lui procura un reste du même brocard que celle-ci avoit eu. Philis ne manquoit jamais de paroître dans tous les lieux publics où elle étoit assurée de rencontrer Brunetta; cette dernière se trouvant en état de soutenir l'attaque, se rendit à un bal avec un manteau noir de soie unie, accompagnée d'une jolie négresse, qui avoit une jupe du riche brocard dont Philis étoit revêtue. Cela fixa l'attention de toute l'assemblée: la malheureuse Philis s'évanouit de chagrin, et fut emportée chez elle à demi-morte. Aussitôt qu'elle eut repris ses forces, elle abandonna son mari pour s'embarquer sur un vaisseau qui étoit à la rade, et elle vient d'arriver à Plymouth, inconsolable et au désespoir. STEELE.

Caractère de l'homme et de la femme.

Les femmes sont naturellement plus gaies et plus enjouées que les hommes; soit que leur sang

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is more refined, their fibres more delicate, and their animal spirits more light and volatile; or whether, as some have imagined, there may not be a kind of sex in the very soul, I shall not pretend to determine. As vivacity is the gift of women, gravity is that of men. They should each of them therefore keep a watch upon the particular bias which nature has fixed in their minds, that it may not draw too much, and lead them out of the paths of reason. This will certainly happen, if the one in every word and action affects the character of being rigid and severe, and the other of being brisk and airy. Men should beware of being captivated by a kind of savage phi losophy; women by a thoughtless gallantry. Where these precautions are not observed, the man often degenerates into a cynic, the woman into a coquette; the man grows sullen and morose, the woman impertinent and fantastical.

By what I have said, we may conclude, men and women were made as counterparts to one another, that the pains and anxieties of the husband might be relieved by the sprightliness and good humour of the wife. When these are rightly tempered, care and cheerfulness go hand in hand; and the family, like a ship that is duly trimmed, wants neither sail nor ballast.

ou,

soit plus raffiné, que leurs fibres soient plus délicates, et leurs esprits plus légers et plus volatils; comme d'autres se l'imaginent, qu'il y ait une espèce de sexe à l'égard de l'ame; c'est ce que je ne saurois déterminer. Quoi qu'il en soit, la vivacité est le don des femmes, et la gravité le partage des hommes. Ainsi, de part et d'autre, ils devroient se tenir en garde contre le penchant de la nature, afin qu'il ne les domine pas trop et qu'il ne les fasse point sortir des bornes de la raison. Cela ne manque jamais d'arriver, si l'un affecte un caractère de rigueur et de sévérité dans toutes ses paroles et ses actions, et l'autre un air libre et badin. Les hommes ne doivent pas s'abandonner à une espèce de philosophie sauvage, ni les femmes à une galanterie imprudente. Faute de prendre cette précaution, l'homme dégénère souvent en cynique, et la femme en coquette; l'homme devient triste et de mauvaise humeur, la femme impertinente et fantasque.

Nous pouvons conclure de là que l'homme et la femme ont été créés pour servir de contre-poids l'un à l'autre, afin que les peines et les inquiétudes du mari pussent être adoucies par la bonne humeur et la vivacité de la femme. Lorsque ces choses se trouvent alliées ensemble, la vigilance et la gaieté se donnent la main, et la famille est semblable à un vaisseau bien équipé, qui ne manque jamais ni de voilure ni de lest.

Natural historians observe (for whilst I am in the country I must fetch my allusions from thence) that only the male birds have voices ; that their songs begin a little before breeding-time, and end a little after that whilst the hen is covering her eggs, the male generally takes his stand upon a neighbouring bough within her hearing and by that means amuses and diverts her with his songs during the whole time of her sitting.

This contract among birds lasts no longer than till a brood of young ones arises from it, so that in the feathered kind, the cares and fatigues of the married state, if I may so call it, lie principally upon the female. On the contrary, as in our species the man and the woman are joined together for life, and the main burden rests upon the former, nature has given all the little arts of soothing and blandishment to the female, that she may cheer and animate her companion in a constant and assiduous application to the making a provision for his family, and the educating of their common children. This, however, is not to be taken so strictly, as if the same duties were not often reciprocal, and incumbent on both parties; but only to set forth what seems to have been the general intention of nature, in the different inclinations and endowments which are bestowed on the different sexes,

Les naturalistes observent (car, puisque je suis à la campagne, j'en tirerai mes allusions) que, parmi les oiseaux, il n'y a que les mâles qui chantent, qu'ils commencent à gazouiller un peu avant qu'ils aient des petits, et qu'ils cessent un peu après; que, pendant que la femelle couve ses œufs, le mâle se poste d'ordinaire sur quelque branche voisine, d'où il l'amuse et la divertit par ses doux accens, tout le temps qu'elle est occupée à ce devoir.

Mais l'union des oiseaux ne dure que jusqu'à ce qu'il en résulte une couvée, et que leurs petits aient les moyens de pourvoir à leur subsistance; de sorte que les fatigues et les soins de l'état de mariage, s'il m'est permis d'employer ce terme à leur égard, tombent principalement sur la femelle. Il n'en est pas ainsi de l'espèce humaine comme le mari et la femme sont unis pour toute leur vie, et que le fardeau repose sur le premier, la nature a donné à la femme toutes les petites manières douces, flatteuses et obligeantes, capables de réjouir son associé, et de l'animer à travailler avec ardeur pour l'entretien de sa maison et l'éducation de leurs enfans. Du reste, cela ne doit pas s'entendre au pied de la lettre, puisque les mêmes devoirs regardent souvent l'un et l'autre; mais il faut l'entendre plutôt du but que la nature semble avoir eu en général dans la différence des incli

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