Lettres, Volume 3

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Página 33 - Les révolutions et les calamités qui ont désolé mon pays, le grand nombre d'accidents particuliers auxquels nous sommes tous sujets, les infirmités qui affligent notre espèce, et les malheurs qui me sont arrivés dans ma propre famille, tout ce que j'ai vu dans le cours d'une longue vie, ne m'a que trop appris cette grande vérité, qu'aucun bonheur, placé dans les choses qui ne dépendent pas de nous, ne peut être assuré, ni durable. Une génération entière a péri par un vent aigu ;...
Página 53 - Shakespear : doué d'une imagination également forte et riche, il peint tout ce qu'il voit, et embellit presque tout ce qu'il peint. Dans les tableaux de l'Albane, les amours de la suite de Vénus ne sont pas représentés avec plus de grâces, que Shakespear en donne a.
Página 397 - Je trouve qu'il s'eft établi pendant mon abfence, un Jargon , où , à commencer par le nom qu'on y donne, je ne puis rien comprendre. Je veux parler de ce qu'on appelle ici Perfiflage. Tout ce que j ai pû recueillir de pareils Entretiens...
Página 32 - ... l'expérience et par ses réflexions sur tout ce qu'il a vu, il doit avoir acquis une haute sagesse ; il voit ses semblables qui sont morts sur le midi, comme des créatures heureusement délivrées du grand nombre d'incommodités auxquelles la vieillesse est sujette. Il peut avoir à raconter à ses petits-fils une tradition étonnante de faits antérieurs à tous les mémoires de la nation. Le jeune essaim, composé d'êtres qui peuvent avoir déjà vécu une heure, approche avec respect de...
Página 33 - ... ses amis et ses connaissances , pour leur faire part en mourant de ses derniers avis. Ils se rendent de toutes parts sous le vaste abri d'un champignon*, et le sage moribond s'adresse à eux de la manière suivante : « Amis et compatriotes, je sens que la plus longue vie doit avoir une fin. Le terme de la mienne est arrivé; et je ne regrette pas mon sort, puisque mon grand âge m'était devenu un fardeau , et que pour moi il n'ya plus rien de nouveau sous le soleil '. Les révolutions et les...
Página 398 - ... parlent une heure pour ne fe rien dire, & évitent , avec l'attention la plus fcrupuleufe , de mettre de la raifon dans leurs difcours. Et le grand nombre de ceux qui parlent ce jargon , n'ont pas pour cela de grands efforts à fe faire. Il s'eft encore introduit dans la Société une autre forte àeperjiflage également extravagant , mais beaucoup plus dangereux.
Página 355 - Amour épouvanté, & sur le tout, ils feront régner une Guirlande de fleurs. Voilà ce qu'on appelle des Desseins d'un nouveau Goût. Dire les choses autrement qu'on ne les a dites, vouloir donner un air neuf à des pensées usées & triviales, exprimer singulièrement des idées ordinaires, présenter ridiculement des Lieux communs, & toujours affecter autant d'ordre dans les mots que de désordre dans les pensées, c'est faire supérieurement du Bel Esprit.
Página 35 - Il a, pendant plusieurs siècles, avancé dans le ciel avec une chaleur prodigieuse, et un éclat dont vous ne pouvez avoir aucune idée, et que sûrement vous n'auriez pu supporter; mais maintenant, par son déclin, et une diminution sensible dans sa vigueur, je prévois que toute. la nature doit finir en peu de temps, et que ce monde va être enseveli dans les ténèbres en moins d'une centaine de minutes. " Hélas ! mes amis, combien ne me suis-je pas autrefois flatté de l'espérance trompeuse...
Página 58 - ... tué, me rendre témoignage. Si la mort est si sûre, alors fuyons tous deux. TALBOT. — Que je laisse ici mes compagnons combattre et mourir! Jamais ma vieillesse ne fut souillée d'une telle honte. JOHN. — Et ma jeunesse serait coupable d'une telle vilenie ! Je ne puis pas plus me détacher de votre côté que vous ne pouvez vous-même vous partager en deux. Restez, partez, faites ce que vous voudrez, je ferai de même. Je ne veux pas vivre, si mon père meurt. TALBOT. — Eh bien, je prends...
Página 332 - Ceux qui eroyent qu'il en est des eaux de Bath comme de celles de Bourbon, où l'on ne trouve que des gens infirmes, paralytiques ou valétudinaires se trompent. Au contraire, c'est ici le lieu de l'Angleterre où l'on se porte le mieux, et où l'on tire le meilleur parti de sa santé » (Lettres d'un François, Lxxxvm, t.

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