Manuel Du Bibliophile: Ou Traité Du Choix Des Livres, Contenant Des Développemens Sur la Nature Des Ouvrages Les Plus Propres À Former Une Collection Précieuse, Et Particulièrement Sur Les Chefs-d'œuvre de la Littérature Sacrée, Grecque, Latine, Franc̜aise, Étrangère; Avec Les Jugemens Qu'en Ont Portés Les Plus Célèbres Critiques; Une Indication Des Morceaux Les Plus Saillans de Ces Chefs-d'œuvre; la Liste Raisonnée Des Éditions Les Plus Belles Et Les Plus Correctes Des Principaux Auteurs, Anciens Et Modernes, Avec Les Prix; la Manière de Disposer Une Bibliothèque, de Préserver Les Livres de Toute Avarie, Avec Des Détails Sur Leurs Formats, Sur Les Différens Genres de Reliûres, Etc., Etc., Etc., Et Une Ample Table Des Matières, Volume 1

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V. Lagier, 1823 - 492 páginas

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Página 251 - Voyez les livres des philosophes avec toute leur pompe, qu'ils sont petits près de celui-là ! Se peut-il qu'un livre à la fois si sublime et si simple soit l'ouvrage des hommes? Se peut-il que Celui dont il fait l'histoire , ne soit qu'un homme lui-même? Est-ce là le ton d'un enthousiaste ou d'un ambitieux sectaire? Quelle douceur! quelle pureté dans ses mœurs ! quelle grâce touchante dans ses instructions ! quelle élévation dans ses maximes ! quelle profonde sagesse dans ses discours !...
Página 88 - ... c'est un monstrueux assemblage d'une morale fine et ingénieuse et d'une sale corruption. Où il est mauvais, il passe bien loin au delà du pire; c'est le charme de la canaille : où il est bon , il va jusqu'à l'exquis et à l'excellent, il peut être le mets des plus délicats.
Página 253 - La mort de Socrate philosophant tranquillement avec ses amis est la plus douce qu'on puisse désirer; celle de Jésus expirant dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un peuple, est la plus horrible qu'on puisse craindre. Socrate prenant la coupe empoisonnée, bénit celui qui la lui présente et qui pleure ; Jésus au milieu d'un supplice affreux, prie pour ses bourreaux acharnés.
Página 126 - C'est de lui que nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux; Et par les traits divers de figures tracées, Donner de la couleur et du corps aux pensées.
Página 173 - ... si c'était un être d'une autre nature que nous , sa vive intelligence explique toutes les conditions , toutes les affections et toutes les pensées des hommes , et paraît toujours supérieure à leurs conceptions incertaines. Génie simple et puissant, il assemble des choses qu'on croyait être incompatibles , la véhémence , l'enthousiasme , la naïveté , avec les profondeurs les plus cachées de l'art ; mais d'un art qui , bien loin de gêner la nature , n'est lui-même qu'une nature plus...
Página 295 - Voltaire n'écrira jamais une bonne histoire. Il est comme les moines , qui n'écrivent pas pour le sujet qu'ils traitent, mais pour la gloire de leur ordre. Voltaire écrit pour son couvent.
Página 166 - MOLIÈRE que d'éviter le jargon et le barbarisme 2 , et d'écrire purement : quel feu, quelle naïveté, quelle source de la bonne plaisanterie, quelle imitation des mœurs, quelles images, et quel fléau du ridicule ! Mais quel homme on aurait pu faire de ces deux comiques!
Página 95 - Je ne cherche aux livres qu'à m'y donner du plaisir par un honneste amusement; ou si j'estudie, je n'y cherche que la science qui traicte de la connoissance de moy mesmes, et qui m'instruise à bien mourir et à bien vivre : \\Has meus ad metas sudet oportet equusa.
Página 140 - Vrai dans tous ses écrits , vrai dans tous ses discours, ,Vrai dans sa pénitence à la fin de ses jours , Du maître qui s'approche il prévient la justice ; Et l'auteur de Joconde est armé d'un cilice ! D'Arnaud l'ami constant, le sage Despréaux, **** Lança ses premiers traits contre les Desbarreaux.
Página 254 - Au fond c'est reculer la difficulté sans la détruire ; il seroit plus inconcevable que plusieurs hommes d'accord* eussent fabriqué ce livre, qu'il ne l'est qu'un seul en ait fourni le sujet. Jamais des auteurs juifs n'eussent trouvé ni ce ton , ni cette morale ; et l'Evangile a des caractères de vérité si grands , si frappants , si parfaitement inimitables , que l'inventeur en seroit plus étonnant que le héros.